OM - Montpellier : Les Marseillais ne gagnent plus à domicile et se cherchent (un peu) des excuses

FOOTBALL Les Marseillais ont encore enchaîné une contre-performance contre Montpellier (1-1) au stade Vélodrome, où ils n’ont plus gagné depuis le 14 janvier en Ligue 1

Adrien Max
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Dimitri Payet et l'Olympique de Marseille n'arrive plus à gagner à domicile après un nouveau match nul contre Montpellier (1-1) au stade Vélodrome.
Dimitri Payet et l'Olympique de Marseille n'arrive plus à gagner à domicile après un nouveau match nul contre Montpellier (1-1) au stade Vélodrome. — NICOLAS TUCAT
  • L’Olympique de Marseille et Montpellier ont fait match nul (1-1), vendredi soir au stade Vélodrome en ouverture de la 29e journée de Ligue 1.
  • Les Marseillais n’ont plus gagné à domicile depuis le 14 janvier dernier contre Lorient et n’ont récolté que 3 points lors de leurs cinq derniers matchs à domicile.
  • Igor Tudor et Dimitri Payet ont avancé la trêve internationale et la programmation de ce match pour expliquer cette contre-performance contre Montpellier.

Au stade Vélodrome,

Après l’arbitrage, cette fois-ci c’est la faute à la trêve. L’Olympique de Marseille a encore perdu deux points en Ligue 1 au stade Vélodrome vendredi soir en concédant le match nul face à Montpellier (1-1), trois semaines après avoir déjà dû se contenter du partage des points face à Strasbourg (2-2). Igor Tudor avait fustigé l’arbitrage, cette fois-ci c’est la trêve internationale, et la programmation du match, qui est avancée comme explication à ce nouvel échec à domicile.



« On a payé cher cette trêve, d’un point de vue physique et mental. On était en deçà du rythme, mais on n’a eu qu’un seul entraînement au complet avec le retour tardif de certains joueurs. Je savais que ça allait être dur, mais je pensais que nos qualités allaient y palier. Mais non », s’est désolé l’entraîneur de l’OM en conférence de presse.

Au cas ou le message n’était pas passé, Dimitri Payet est venu enfoncer le clou quelques instants plus tard en zone mixte, presque plus dans un rôle de directeur sportif que de joueur, même s’il a disputé ses premières minutes depuis un bon moment :

Je ne le prends pas comme une excuse, mais c’est quelque chose qu’il faut souligner. Ça fait deux fois, après des trêves, qu’on joue le vendredi. Je ne dis pas que c’est contre l’OM, mais ce serait bien de se pencher sur la question avec les diffuseurs, à l’idée de ne pas avoir de match le vendredi, pour que tout le monde prépare au mieux le match qui suit. C’est un détail qui a compté ce soir. »

« Pas d’explications particulières » sur les difficultés au Vélodrome

Sauf que trêve ou pas, les Marseillais n’ont plus gagné à domicile en championnat depuis le 14 janvier dernier, contre Lorient (3-1), pour un bilan de 3 points sur 15 possibles. Comment expliquer ces contre-performances dans un stade Vélodrome à chaque fois à guichets fermés, comme vendredi soir contre Montpellier malgré la fermeture du bas du virage sud ? Une question qui ne cesse d’agacer Igor Tudor. « Cette histoire de matchs à domicile ou pas, j’en ai déjà parlé et je n’ai rien de plus à ajouter. Je préfère me concentrer sur le match de ce soir, on n’a pas fait les choses suffisantes », a-t-il balayé.

Pas plus beaucoup plus de précisions du côté de Dimitri Payet : « Honnêtement je n’ai pas d’explications précises, peut-être qu’à l’extérieur les équipes qui reçoivent l’OM jouent plus donc ça nous permet de poser notre jeu. Là on a vu qu’ils étaient venus pour jouer le contre en défendant très bas, on n’a pas sur trouver la solution. Je n’ai pas d’explications particulières parce que le vélodrome doit être un point fort pour nous et pas le contraire. »

« On a manqué de rythme, de folie, d’enthousiasme »

Igor Tudor a même concédé avoir travaillé sur les contres attaques montpellieraine, alors que l’ouverture du score de Nordin vient justement d’une chevauchée de Khazri (14e), qui aurait dû être arrêté par un Guendouzi plus malicieux. L’entraîneur de l’OM avait pourtant décidé d’aligner pour la première fois la paire Vitinha - Sanchez, avec le Chilien en soutien du Portugais. Mais la recrue hivernale « trop peu servie par ses coéquipiers », selon son entraîneur, n’a pas pesé. Heureusement pour les Marseillais, Alexis Sanchez est encore venu gratter un penalty, transformé par Guendouzi après une main de Sakho (42e), pour égaliser juste avant la pause et sauver ce qu’il y avait à sauver.

Et puis c’est tout, loin du jeu léché proposé par l’effectif marseillais et son technicien croate. « On a manqué de rythme, de folie, d’enthousiasme. Tout ce qui fait notre jeu et ce qui nous fait gagner habituellement », a finalement concédé Dimitri Payet. A commencer par le niveau de certains, comme les pistons, ou Malinovskyi. « C’est normal d’avoir des hauts et des bas. C’est ma responsabilité que ceux dans les moments creux se relèvent et que ceux au top, le restent. C’est ce dont dépend notre fin de saison, que tout le monde soit au meilleur de soi-même », a endossé Igor Tudor. Les Marseillais n’ont plus le droit à l’erreur, il suffit aux Lensois de battre Rennes ce samedi soir (21 heures), pour recoller à l’Olympique de Marseille et lui remettre un bon coup de pression.