PSG - Monaco : Ces choses qui prouvent que le fantôme de Pochettino planait sur le Parc dimanche
FOOTBALL Contre Monaco, le Paris Saint-Germain a livré son plus mauvais match du début de l'ère Galtier. Au bon souvenir du temps de Mauricio Pochettino
On a eu chaud. Motivés par le début de saison du Paris Saint-Germain, que l’on voyait déjà rouler sur la France comme des chars allemands en 40, nous publiions, au matin de PSG-Monaco, un article qui a failli périmer plus vite que prévu. Le thème ? Le titre en restant invaincus. Oui, on est comme ça, nous. Des années qu’on fait ce métier, des années qu’on tire des conclusions hâtives au crépuscule de l’été.
Non seulement le PSG n’est pas champion - avec dix points, personne ne peut l’être - mais Kevin Volland a su le rendre vulnérable. Pas suffisamment pour provoquer sa chute, mais assez pour refroidir les excités du bocal que nous sommes. Comme l’a bien dit Christophe Galtier en conférence d’après-match, « ça doit nous servir de leçon. » L’entraîneur parisien a été désagréablement surpris par la manière dont ses joueurs ont abordé la rencontre, notamment en première période.
Trop peu de mobilité, selon Galtier
« On a été fortement contrarié par une belle équipe de Monaco, notamment dans les 35 premières minutes, a déclaré Galtier. De notre côté nous avons manqué énormément de mobilité, on a beaucoup reçu le ballon dos au jeu, et à mon goût on n’a pas assez insisté dans la profondeur. Est-ce qu’on a été surpris par l’intensité mise par Monaco ? C’est un axe de progression, on ne doit pas être surpris par l’adversaire. Cela me surprend, on doit être habitué à ces matchs-là, on doit avoir plus de variété dans le jeu. »
Vu de notre perchoir, c’était comme si l’équipe avait désappris les préceptes du nouveau coach le temps d’un soir pour se replonger dans un passé un peu naze que le temps a fini par enjoliver. Une sorte de nostalgie masochiste, un syndrome de Stockholm ou une malédiction. Dimanche, le fantôme de Mauricio Pochettino était présent au-dessus de la tête des joueurs parisiens. Et on vous dit pourquoi.
- La première période était d’une mollesse soporifique.
- Les replis défensifs étaient quant à eux immondes. Des milieux qui reviennent à deux à l’heure (coucou Renato Sanches en première période) pendant que l’adversaire attaque à 100 à l’heure, des attaquants qui ne reviennent pas du tout et des défenseurs qui font ce qu’ils peuvent. Jusqu’à ce que le drame arrive.
- Le refus de jouer au football tant que l’équipe n’est pas menée au score. Avoué à demi-mot par Nuno Mendes en zone mixte. « Après leur but, on a petit à petit réussi à mettre notre jeu en place. » Equipe à réaction. Très Pochettino, ça.
- Une belle fébrilité de la part de Marquinhos après l’ouverture du score monégasque. On s’est revus au Bernabeu cinq mois plus tôt.
- Aucune mobilité, comme l’a dit Galtier. Quand Verratti avait le ballon, personne au milieu n’était là pour le lui réclamer. Un Vitinha vous manque et tout fout le camp (os).
- Lionel Messi a tiré sur le poteau. Comment ne pas penser à la saison dernière ?
- Donnarumma était complètement bourré. Sa sortie hideuse en début de seconde période mérite clairement que l’ASM fasse le break. Et puis stop avec le jeu au pied, Gigio, tu fais peur à tout le monde.
- On s’est fait chier pendant une mi-temps.
- Danilo Pereira est rentré sur le terrain alors que Paris était mené.
- Danilo Pereira était quasiment le meilleur parisien une fois sur le terrain.
- L’entraîneur de l’équipe en face était meilleur.
- Les Monégasques sont repartis du Parc avec l’amère sensation d’avoir mérité de le gagner.
- L’enfer, c’est les autres. « Ouin, ouin, Monaco a changé son système de jeu sans prévenir, depuis quand ils pressent aussi haut ? C’est légal, ça ? » Citation quasi pêle-mêle de l’analyse de Marquinhos au micro de Prime Vidéo à la mi-temps. Un argument repris par Sergio Ramos à la fin du match. « C’est une équipe qui joue en contre, une équipe qui a changé de système donc c’était difficile de les battre. C’est un résultat qui ne nous plaît pas complètement mais, de toute façon, dans un match comme ça, c’est mieux de savoir prendre un point que pas du tout. » La note d’optimisme pour conclure. Définitivement Poche.