Le musée Yves Saint Laurent propose une exposition mêlant mode et design

CUBISME L’exposition appelée « Formes », présente une quarantaine de modèles au musée Yves Saint Laurent depuis ce vendredi

20 Minutes avec AFP
La modernité d'Yves Saint Laurent s'illustre par les formes géométriques de ses créations dans une exposition à Paris.
La modernité d'Yves Saint Laurent s'illustre par les formes géométriques de ses créations dans une exposition à Paris. — Photographie Yves Saint Laurent / Guy Marineau©

Avec cette exposition, c’est l’occasion de « montrer une facette moins connue du couturier qui nous est apparue très actuelle, contemporaine, graphique » à travers les pièces qui étaient peu exposées, a déclaré Elsa Janssen, directrice de l’établissement à l’AFP.

Une collaboration sous l’œil de la plasticienne Claudia Wieser

Les silhouettes graphiques présentées dans l’exposition « Yves Saint Laurent-Formes » sont mises en scène dans le décor imaginé par l’artiste allemande Claudia Wieser. Ses panneaux céramiques, miroir et sculptures se trouvent en résonance avec les formes pures et colorées des vêtements, chapeaux et chaussures. « On révélera d’autant plus son génie et la pérennité de son œuvre en invitant des artistes vivants contemporains à poser leur regard sur l’œuvre d’Yves Saint Laurent », souligne Elsa Janssen. Le travail sur les formes commence dès 1958, lorsque Saint Laurent, alors directeur artistique chez Christian Dior, signe la ligne « Trapèze », une silhouette qui s’inscrit dans l’histoire de la mode.



« Formes », le jeu des couleurs et de la géométrie

La recherche de la ligne et la verticalité se trouvera dans le fameux « jumpsuit » (combinaison) créé en 1968. La couleur, dont le couturier fera un usage radical, contribue à perfectionner le travail sur les formes. « Dès la fin des années 1960, il fait des assemblages qui sont presque contre-nature en haute couture », souligne Serena Bucalo-Mussely, responsable des collections du musée. Une tenue avec des « blocs » de couleurs bleu, bleu électrique, rouge est ainsi rehaussée avec une étole fuchsia. L’élément jaune vif vient souligner la coupe nette d’une veste noire. Quant à un manteau blanc avec des bandes noires de la collection Mondrian de 1965 « d’une intemporalité évidente », finalement seul le fait qu’il est en vraie fourrure ne le rend « pas complètement » moderne, ajoute Elsa Janssen.