Mercato OM : Comment Longoria s’est offert Vitinha, la recrue la plus chère de l’histoire de l’Olympique de Marseille
MERCATO L’Olympique de Marseille a enregistré l’arrivée du jeune attaquant portugais de 22 ans, Vitinha, en provenance de Braga contre une somme de 25 millions d’euros plus 7 de bonus, ce qui pourrait en faire la recrue la plus chère de l’histoire du club
- L’Olympique de Marseille a conclu son mercato hivernal en beauté, en signant le prometteur attaquant portugais de 22 ans pour 25 millions d’euros plus 7 de bonus en provenance de Braga, un record pour l’OM.
- Si les bonus sont atteints, Vitinha deviendra la recrue la plus chère de l’histoire de l’OM devant Dimitri Payet (30) et Kevin Strootman (25+3).
- Une somme importante alors que les derniers mercatos de l’OM étaient soumis à des restrictions budgétaires, rendue possible grâce à la bonne gestion de Pablo Longoria.
Vitinha auréolé du numéro 9, présentée aux côtés du ballon d’Or 1991 et de l’un des meilleurs attaquants du club Jean-Pierre Papin, et du président Pablo Longoria, sans qui ce cliché qui fera forcément date n’aurait pu être possible. Avec son compère Javier Ribalta, le directeur sportif, ils se sont offerts, ainsi qu’au peuple Marseillais, la recrue la plus chère de l’histoire du club : Vítor Manuel Carvalho Oliveira, surnommé Vitinha, recruté pour 32 millions, bonus compris, à Braga, lors de la dernière ligne droite du mercato.
Depuis le départ de Bamba Dieng à Lorient, Marseille s’activait pour trouver un attaquant et le board de l’OM n’a pas fait les choses à moitié en arrachant ce jeune prospect de 22 ans, suivis par de nombreux clubs européens, au nez et à la barbe de plusieurs clubs anglais. Mais pour ça, Pablo Longoria a encore dû faire preuve de toute sa qualité de négociateur, avec un montage de 25 millions + 7 de bonus, pour atteindre 32 millions, soit deux de plus que la clause de départ du joueur, 10 % d’une éventuelle plus value à la revente et une clause de rachat de 60 millions pour le club portugais, selon le communiqué transmis à l’autorité boursière portugaise. Si ces bonus sont atteints, il s’agira du plus gros transfert de l’histoire de l’OM, qui n’avait jamais dépensé plus que les 30 millions déboursés pour faire revenir Dimitri Payet en 2017.
Des sommes qui interrogent forcément, quand on connaît le peu de marge de manœuvre de l’OM lors des derniers mercatos. Et qui a forcément ravivé certaines spéculations sur une éventuelle revente du club, alors que les partisans du mot dièse #VenteOM n’ont besoin que de miettes pour relancer certaines rumeurs. Ce transfert a des explications bien plus réalistes.
Vitinha moins cher que Strootman
A commencer par les ventes de ce mercato, et le retour de Gerson à Flamengo pour 20 millions d’euros, soit le prix déboursé à l’OM pour le faire venir à l’été 2021. Ainsi qu’une jolie petite plus value sur Bamba Dieng, cédé 8 millions d’euros plus 2 de bonus au FC Lorient, qui permet à l’OM de récupérer pas mal d’argent lors des six prochains mois. Pablo Longoria, a aussi réussi à prêter l’attaquant Luis Suarez à Almeria, avec une option d’achat à 8 millions d’euros, ainsi qu’Isaak Touré, à Auxerre et Pape Gueye à Séville, sans option d’achat pour ces derniers.
Dans le sens des arrivées, l’OM a enregistré celle de Ruslan Malinovskyi, pour 10+3 millions d’euros, et d’Azzedine Ouahni, annoncé à plus de 20 millions après sa Coupe du Monde, mais recruté à 8+2 millions d’euros, « une opportunité de marché » pour l’OM. Soit une balance négative d’environ 15 millions d’euros. Sans oublier que Vitinha a signé un contrat de 4 ans et demi, ce qui permet de lisser son indemnité de transfert sur cette durée. L’OM n’a qu’à débourser un peu moins de 3 millions d’euros d’ici la fin de l’exercice comptable 2022/23.
« Il faut penser en coût total, en prenant en compte l’indemnité de transfert ainsi que le salaire du joueur. C’est important de se rendre compte que payer 30 millions sur presque cinq ans pour Vitinha, avec son salaire, c’est moins cher que de payer Strootman 25 millions +3 et un salaire de 4.5 millions net par an », indique-t-on à la direction de l’OM. Selon nos informations, Strootman coûtait près de 10 millions d’euros par saison à l’OM entre l’amortissement de son transfert et son salaire, quand Vitinha devrait en coûter un peu plus de 7. Sans compter l’éventuelle plus value sur une revente du jeune attaquant portugais, contrairement à Strootman et toutes les difficultés qu’a connues l’OM pour s’en débarrasser.
Economies sur la masse salariale et les coûts fonctionnement
La volonté du jeune portugais de rejoindre l’OM plutôt qu’une écurie anglaise a également facilité les négociations sur son salaire. Globalement, l’encadrement de la masse salariale, plus rigide depuis l’arrivée de Pablo Longoria et le retour de Gerson à Flamengo, dégagent aussi une marge sur la trésorerie puisque les paiements échelonnés du brésilien ne sont plus d’actualité. Surtout, le président de l’OM a enfin rempli l’un de ses objectifs du début d’année, celui d’avoir un groupe réduit à une vingtaine de joueurs.
Ajouté à cela de nouveaux partenariats, comme avec le label de Jul, D’or et Platine, et une vigilance accrue sur les coûts de fonctionnements, le cercle vertueux recherché par tous les clubs du foot n’est plus très loin selon une source olympienne : « une équipe plus forte, qui permet d’attirer de meilleurs sponsors et de faire de meilleurs chiffres en billetterie ». Résultat, l’exercice économique 2022/2023 est bien parti pour être « le meilleur depuis les 20 dernières années », se félicite-t-on en interne, avec des affluences remarquables depuis le début de la saison. Autant d’arguments qui peuvent expliquer un recrutement à près de 50 millions d’euros cet hiver, un chiffre qui fait de l’OM le 5e club le plus dépensier cet hiver