Samsung Galaxy Z Flip: On s'est plié aux nouveaux usages de ce smartphone à écran souple
SMARTPHONE A clapet, le nouveau smartphone à écran pliable de Samsung invite à de nouveaux usages en photo mais son prix très élevé ne le rend pas encore indispensable
- Le Galaxy Z Flip est le nouveau smartphone à écran pliable de Samsung.
- A clapet, il succède au Galaxy Fold lancé fin 2019 et propose de nouveaux usages, notamment en photo/vidéo.
- Conversations vidéo mains libres, selfies à la netteté impeccable s'invitent dans le creux de la main, mais à prix fort: 1509 euros.
Il fait les gorges chaudes des blogueurs qui s’enthousiasment devant sa seule boîte. Il fait se pâmer les YouTubeurs qui réalisent avec lui d’interminables séances d’unboxing… Il enthousiasme les sites tech qui saluent ses prouesses. Il, il, IL ? Le Samsung Galaxy Z Flip, qui vient de sortir et que 20 Minutes a pu tester.
Après le Galaxy Fold lancé fin 2019, Samsung lance son Galaxy Z Flip. Soit un mobile à clapet, avec un écran de 6,7 pouces Full HD+ (2636 x 1080 pixels). Se repliant sur lui-même, le Z Flip rappelle le Razr, le mobile star des années 2000 que Motorola réédite en mars avec un écran souple.
Mais comme son concurrent que nous avons déjà pu approcher, le Z Flip est impossible à ouvrir d’une seule main. A l’usage, c’est une faiblesse, notamment pour décrocher un appel. Reste que replié, le Z Flip est discret dans la poche, même si son épaisseur est un peu inhabituelle (17,3 mm au niveau de la charnière).
Un écran en verre ultra-fin et pliable
Face à l’écran du Z Flip, l’opération séduction est flagrante. Plus rien à voir avec le Galaxy Fold qui ressemblait à une mini-tablette une fois ouvert, le Z Flip a bel et bien l’allure d’un grand smartphone. Pour son écran, Samsung a cette fois mis au point un verre souple. S’il est recouvert d’un film de protection en plastique, l’Ultra Thin Glass (UTG) offre, lui, un aspect plus qualitatif.
Le constructeur annonce également cet écran comme plus résistant. Même si des crash tests inquiétants circulent sur le web (comme celui de JerryRigEverything), notre semaine d’essais n’a pas révélé de fragilité anormale. Samsung prône jusqu’à 200.000 ouvertures fermetures possibles.
A l’usage, passer l’index sur la partie centrale de l’écran révèle cependant la petite gorge induite par la charnière. Un peu gênant lorsque l’on fait défiler des pages… Cela tranche avec le côté parfaitement plan et lisse d’un classique écran de smartphone.
Se plier à de nouveaux usages
Ceci étant, notre utilisation du Galaxy Z Flip révèle une expérience très agréable. Les nouveaux repères imposés par la forme de l’appareil sont vite intégrés. Ils invitent également à des usages inattendus. Pouvant rester entrouvert posé sur une table, le Z Flip est imbattable pour réaliser des selfies depuis sa caméra frontale de 10 mégapixels sans avoir à tenir en main l’appareil. Mieux : il est ainsi possible de prendre part à des conversations vidéo tout en gardant les mains libres. Pratique pour un Google Duo dans une cuisine !
De la même façon, on peut prendre des photos en laissant le smartphone posé et entrouvert. Ses deux capteurs arrières de 12 mégapixels chacun (un grand-angle et un ultra grand angle) autorisent ainsi de chouettes photos de nuit sans tremblement.
Un zoom numérique décevant
Indiscutablement, Samsung sait y faire, même si les performances du Z Flip restent limitées. Elles sont certainement très en deçà de celles des nouveaux Galaxy S20, mieux équipés pour la photo, que nous testerons prochainement. Notons qu’en l’absence de module photo faisant office de téléobjectif, le zoom numérique jusqu’à 8x du Z Flip est à la peine.
Difficile de compter sur lui pour se rapprocher d’un sujet et obtenir une vue de qualité. A contrario, et même sans mode macro véritable, les photos prises de près parviennent à révéler d’innombrables détails.
Autre nouveauté avec le Z Flip : la prise de selfies avec les objectifs principaux. Pour cela, il suffit de refermer le smartphone, de le tenir dans la paume de la main et de déclencher la prise de vue à l’aide du bouton Volume. Même si le lissage des chairs opéré par les logiciels de Samsung est excessif, les autoportraits réalisés en 12 mégapixels sont d’une netteté impeccable !
Pour réussir son cadrage, Samsung a dissimulé un minuscule écran tactile de 1,06 pouce (2,69 cm !) juste à côté des deux modules photo arrières. Et en tapotant l’écran, on passe alternativement en grand angle ou ultra grand angle. Pratique pour les selfies de groupe. Les autres vocations de ce minuscule écran restent d’afficher l’heure, des notifications… Lorsque posé sur une table, cela n’a rien d’anecdotique : c’est pratique !
Single Take : la rafale réinventée
Original : avec son Z Flip (et ses S20), Samsung ajoute une fonction photo nommée Single Take. L’idée : filmer durant 10 secondes et laisser le smartphone capturer des images à la volée, comme en mode rafale. Une pression continue génère une dizaine de photos et vidéos réalisées de façon aléatoire : ici avec un filtre, là sans ; ici au format carré, là au format horizontal… Il n’y a plus qu’à choisir.
Canon avait imaginé une fonctionnalité quasi identique pour son appareil photo compact PowerShot N… en 2013 ! C’est amusant, parfois surprenant par la qualité des résultats, mais surtout gourmand en mémoire. Celle du Galaxy Z Flip est de 256 Go (non extensible).
Le clapet réinventé
Techniquement, le Galaxy Z Flip est animé par le processeur Snapdragon 855 + qui n’est pas le plus puisant de Qualcomm. Il dispose d’une batterie à la capacité de 3300 mAh qui lui permet de tenir une journée en usage normal. Rien d’exceptionnel sur ces points pour un smartphone pourtant vendu… 1509 euros ! C’est certes moins cher que le Galaxy Fold à 2000 euros ou que le futur Mate Xs de Huawei annoncé à 2500 euros (!), mais cela demeure un budget inaccessible pour la plupart. Reste que l’association smartphone à clapet et écran souple peut séduire. Tout en ouvrant de nouvelles possibilités, elle offre un confort d’usage réinventé.