PSG – Manchester City : Grand puis décadent, Paris perd contre les Citzens et se met dans de sales draps
FOOTBALL Le PSG a gâché une première heure de qualité en demi-finale aller de Ligue des champions
Au Parc des Princes,
L’état de grâce est-il terminé ? Béni contre le Bayern au tour précédent, le Paris Saint-Germain a été abandonné au bord de la route par les astres en pleine demi-finale aller de Ligue des champions. Les hommes de Pochettino se sont inclinés 2-1, ce mercredi soir, et confirment une tendance : les choses sont compliquées contre les gros à domicile. Le retour à Manchester ne s’annonce pas plus simple.
Guardiola n’a pas choké
Puisqu’il lui a souvent été reproché de tenter le diable à l’approche des grandes échéances, Pep Guardiola a aligné une composition à peu près classique au Parc des Princes. Mais le système peu conventionnel sans numéro 9 et le ballet de dézonages qui l’accompagne n’ont que très rarement permis aux Anglais de venir s’infiltrer dans un bloc que l’on croyait immunisé contre les grandes offensives grâce au vaccin Bayern en première période. Il y a bien eu des alertes (De Bruyne à la 38e et surtout un cadeau de Foden pour Navas à la 43e), mais en l’absence de point de fixation et de présence dans la surface parisienne, il manquait à City ce qui fait précisément la force offensive du PSG : l’improvisation.
Tout avait bien commencé
Ironie de l’histoire, c’est sur une séquence des plus prévisibles que l’inénarrable Marquinhos est venu chercher sur corner l’ouverture du score à la 15e minute en plongeant au premier poteau sur un service parfait d’Angel di Maria. Un confrère de Manchester nous racontait le mois dernier comment Guardiola avait reconquis son groupe en lâchant un peu de lest sur les séances vidéo parfois jugées barbantes par les joueurs. Le coach espagnol a désormais une bonne raison de les réinstaurer, ou en tout cas de tirer les oreilles des golgoths Dias et Stones, lesquels ont jugé préférable de marquer Verratti et ses deux mètres trente dans la surface plutôt que Marquinhos.
Mais Paris a fini par s’écrouler
Pour le reste, Paris s’est accommodé de laisser le ballon à son adversaire, quoique un peu moins que ce qui était attendu. Le trio Verratti-Paredes-Gueye s’est montré particulièrement solide lors de la première heure, ratissant un grand nombre de ballons. L’arrière cadenassé, l’entrejeu entre de bonnes mains, Paris a fini, comme souvent quand on pense contrôler Manchester City, par se fatiguer puis s’endormir. Des courtes siestes au volant qui deviennent fatales.
A chaque fois, le crime est commis en dehors de la surface. D’abord sur un centre-tir de De Bruyne (64e), puis sur un coup-franc de Riyad Mahrez (71e). Sur au moins un des deux, Keylor Navas est fautif. Une rareté symbolique, comme pour signifier que le vent venait de tourner. Et comme un malheur ne vient jamais seul, l’autre homme en forme, Idrissa Gueye, délaissait ses pairs à un quart d’heure de la fin sur carton rouge. Dur retour sur terre.