Asvel : Viré, l’ex-coach Zvezdan Mitrovic s’en prend aux méthodes du club (et à Tony Parker)
BASKET Sans le dire, c’est le président du club, Tony Parker, qui est visé
Le Monténégrin Zvezdan Mitrovic a pris acte vendredi de son licenciement de son poste d’entraîneur de l’Asvel, son avocat dénonçant la « méthode » employée par le club champion de France 2019 sous sa direction. « Il y a beaucoup à dire sur la méthode, les soi-disant motifs et les conséquences de cette décision inédite », explique un communiqué de son avocat, Me Xavier Le Cerf-Galle. « L’heure et le lieu ne sont toutefois pas aux plaidoiries ni même à commenter les éléments de langage présidentiels qui n’ont convaincu que leur auteur et son cercle de conseillers », poursuit le communiqué.
« Ce temps viendra, si toutefois les avocats de l’Asvel et moi-même ne parviennent pas à régler rapidement et amiablement cette situation injustifiable qui a stupéfait la planète basket », ajoute Me Le Cerf-Galle. « Licencier Zvezdan Mitrovic après ce qu’il a apporté à cette organisation en dix-huit mois, car un arbitre lui a sifflé une faute technique, c’est un peu comme si Jean-Paul Rappeneau avait viré Gérard Depardieu du tournage de Cyrano de Bergerac pour avoir parlé trop fort lors de la tirade du nez », a-t-il conclu.
« Des limites ont été franchies »
Vendredi, le président de l’Asvel, Tony Parker avait confié dans un entretien accordé au quotidien sportif L’Equipe, « qu’il était évident que la procédure en cours n’est pas liée aux résultats sportifs ». « Il y a des limites qui ont été franchies, des choses qui avaient été négociées avec lui, avant son contrat, qu’il fallait respecter et il ne les a pas respectées », a ajouté le dirigeant, assez vague, tout en évoquant, sans plus de précision, « le respect envers les gens, l’image ».
Âgé de 50 ans, Zvezdan Mitrovic est arrivé à Villeurbanne en juin 2018. Avec lui, le club villeurbannais a remporté la saison dernière le championnat de France et la coupe de France. Au moment de l’arrêt de la saison, Villeurbanne était co-leader du championnat de France Elite avec Monaco et Dijon mais aussi 15e sur 18 en Euroligue à trois points des 7e et 8e places, les dernières qualificatives pour les quarts de finale de l’épreuve.