Greenwashing : Comment repérer les marques de cosmétiques sincères dans leur engagement
TRANSPARENCE Voici quelques astuces pour reconnaître une marque responsable, green et engagée, d’une autre qui prétend l’être mais ne l’est pas vraiment
- Salwa Petersen, fondatrice de la marque de produits capillaires à base de chébé du Tchad et Judith et Juliette, cofondatrices de la marque Même, ont décidé de pousser leurs engagements au maximum.
- Pour « 20 Minutes », elles donnent quelques repères afin de reconnaître une marque de cosmétiques vraiment engagée et responsable.
- Pour éviter le greenwashing, il faut vérifier l’investissement de la marque auprès des consommateurs, la transparence sur les produits mais aussi les actions solidaires qu’elle entreprend.
Avec la sensibilisation de plus en plus importante à l’écologie, nombreuses sont les marques qui pour une question de marketing, profitent de l’intérêt des consommateurs sur le sujet. Explicitement ou pas, certaines font passer leurs produits comme étant écoresponsables, green ou engagés, tandis que la réalité est parfois différente. Pour éviter ces pièges, 20 Minutes a cherché comment s’assurer des valeurs d’une marque.
L’investissement auprès du consommateur
Afin d’instaurer une relation de confiance avec leurs clients, des marques comme celle de Salwa Petersen, fondatrice de la marque de produits de cheveux à base de chébé du même nom, permettent aux consommateurs de s’assurer d’eux-mêmes de la provenance et la qualité de produits. « Nous bénéficions de la technologie blockchain Sorga qui assure la traçabilité de tous nos produits et ses composants à toutes les étapes », explique Salwa Petersen.
Dans le même esprit, Judith, cofondatrice de la marque Même, laisse à disposition sur le site Internet les études cliniques de ses produits. Ceux-ci permettent de connaître les méthodes et même les ingrédients utilisés pour la composition des produits. Mais aussi les résultats des tests d’efficacité et tolérance du produit. « On fait intervenir nos clientes pour la création de nos produits. On réalise des essais de plusieurs mois jusqu’à arriver à une formule qui leur convient », confie Judith.
Astuce : Les certifications comme « Ecocert » qui répondent à une charte stricte, peuvent servir de garantie sur les formules et les valeurs responsables d’un produit. Mais attention, du fait de leur coût, certaines marques ne peuvent se la payer. Il peut aussi être très utile d’utiliser les applications dédiées à la lecture d’ingrédients.
La transparence sur les produits
Dans un second temps, il est intéressant de se pencher sur les produits de la marque en vérifiant s’ils sont en adéquation avec le discours responsable de celle-ci. « Je maîtrise le sourcing de mon ingrédient de A à Z depuis la graine au Tchad, la culture, la récolte et l’extrait propriétaire 100 % naturelle, , avance Salwa Petersen. Je paie les femmes au Tchad 5 fois le salaire local, donc des salaires Européens. »
Chez Même, c’est la même rigueur. « On désélectionne les produits, affirme Judith. Nous avons une blacklist d’ingrédients controversés que nous mettons régulièrement à jour. On essaie au maximum de ne pas dénaturer les ingrédients. »
Astuce : Une marque « green » fera très souvent l’effort de mettre des ingrédients d’origine naturelle. Si vous êtes intransigeants, les applications comme Yuka, peuvent vous aider à repérer les ingrédients problématiques pour vous ou l’environnement. Aussi, regarder la longueur de la liste d’ingrédients est un plus. Celle-ci sera en générale courte pour privilégier les circuits courts. De même, les packagings seront certainement recyclés et recyclables, comme c’est le cas pour Salwa Petersen et Même Cosmectics.
Se renseigner sur les actions solidaires de la marque
Un peu sur le principe de « Dis-moi avec qui tu traînes et je te dirai qui tu es », il faut se renseigner sur les collaborations et les partenaires de la marque qui vous intéresse. Du fait de son histoire et ses valeurs, une marque engagée, (naturellement) s’engagera auprès des organisations non gouvernementales ou d’associations en accord avec son éthique. Salwa Petersen reverse par exemple, 1 % de ses ventes à la protection des parcs nationaux au Tchad, pays dans lequel elle cultive son chébé pour ses produits capillaires.
De son côté Judith, sensibilisée par la cause du Cancer, reverse 1 % de son chiffre d’affaires chaque décembre à Unicancer. Mais elle ne s’arrête pas là. En plus des dons de produits aux associations de lutte contre le cancer, la marque de cosmétique poursuit son engagement avec la création de « Février Lilas », qui permet de sensibiliser contre tous les types de cancer et d’autres combats tout au long de l’année. Ce mouvement vient compléter octobre rose et permet à l’enseigne de continuer à « s’engager au maximum ».
Astuce : Sur le site de la marque qui vous intéresse, vous pouvez avoir accès à ses différents engagements et partenaires si elle en a. N’hésitez pas à vérifier via le site de l’association ou de l’ONG.