Alcaraz-Djokovic : Un set de feu, la blessure et puis nada… Comment le match de l’année a tourné au bide
TENNIS La demi-finale entre Carlos Alcaraz et Novak Djokovic, annoncée comme le match de l’année pour tout un tas de raisons objectives, aura finalement fait pschitt en début du troisième set après une blessure de l’Espagnol
A Roland-Garros,
Chienne de vie. Un an d’attente, deux longues semaines de tournoi à patienter et une ultime nuit blanche à trépigner à l’idée d’assister au match de l’année, en demi-finale de Roland, entre Carlos Alcaraz, le jeune prodige et numéro 1 mondial, et Novak Djokovic, le vieux sage en quête de son 23e grand chelem. Tout ça pour quoi ? Pour que des saloperies de fibres musculaires invisibles à l’œil nu viennent tout réduire à néant sous prétexte que… Sous prétexte que quoi, hein, d’ailleurs ?
Après deux sets d’une intensité dingue (bon ok, surtout le deuxième), le premier pour « Nole » (6-3), le second pour « Carlitos » (7-5), le Murcien a commencé à ressentir des douleurs dans la jambe droite, des crampes nous a-t-il semblé, en début de troisième manche. Obligé de faire intervenir le doc' et de prendre un temps mort médical en dehors du temps imparti, l’Espagnol s’est vu sanctionner d’un jeu perdu gratuitement, ce qui ne fut pas du tout du goût du public, à deux doigts de sortir les mouchoirs blancs pour réclamer la tête de l’arbitre.
Alcaraz refuse d’abandonner
Compatissant (pour le moment), Djokovic à même traversé le court pour venir s’enquérir de la santé de son adversaire. A voir son visage marqué, on a vite compris que ça sentait le pin des Landes. Le massage du kiné n’y changera rien, ou si peu. A son retour sur le court, l’Espagnol peine à tout juste trottiner et lâche point sur point. La pause en fin de troisième manche, concédée 6-1, et un passage aux vestiaires pour se faire soigner, n’aura là encore que peu d’impact. Le corps n’y est plus, la tête est à l’avenant.
En bon dur au mal qu’il est, Alcaraz refusera d’abandonner - malgré les multiples invitations de son coach Juan-Carlos Ferrero à lâcher l’affaire - mais, sur le court, c’est tout comme. 31 minutes de jeu plus tard, Djoko mettra fin à cette parodie d’opposition, non sans s’être mis le public à dos (pour changer) après avoir à plusieurs reprises serré le poing de rage sur des fautes directes de son adversaire dans le quatrième set. Classe… A l’arrivée, ce qui s’annonçait comme l’un des plus grands rendez-vous de l’année aura fait pschitt. La faute au foutu physique de Carlos Alcaraz qui n’aura pas tenu le choc. Et ce n’est malheureusement pas la première fois.