PSG - Dortmund : Alors comme ça le PSG peut (bien) jouer et gagner sans un grand Kylian Mbappé ?
FOOTBALL Le PSG a livré une prestation très aboutie, mardi soir, pour son entrée en lice en Ligue des champions face à Dortmund, et ce malgré un Kylian Mbappé loin d’être au sommet de sa forme
- Le PSG s’est joliment imposé (2-0) face au Borussia Dortmund, mardi soir, au Parc, pour son entrée en lice en Ligue des champions.
- S’il a bien ouvert le score sur penalty au retour des vestiaires et mis son équipe sur de bons rails, Kylian Mbappé n’a pas livré un grand match.
- Malgré ça, et c’est une bonne nouvelle pour le PSG, le collectif parisien a su se montrer combatif et séduisant, ce qui augure de bonnes choses pour la suite de la saison.
Au Parc des Princes,
Il est certainement un peu tôt pour dire que l’on a résolu l’un des plus grands mystères de l’histoire de l’humanité – à savoir : le PSG peut-il gagner un match sans un grand Kylian Mbappé ? – mais, tout de même, la rencontre de mardi face à Dortmund en Ligue des champions est venue apporter quelques éléments de réponses. Et donc, verdict ? Oui, a priori. Car ce n’est pas faire insulte à sa majesté Mbappé que de dire que celui-ci est largement passé à côté de son match mardi soir.
A part une ablation de rein pratiquée sans anesthésie sur Süle en tout début de rencontre, et ce penalty transformé au retour des vestiaires, le kid de Bondy a rendu une bien pâle copie face à une défense allemande pourtant toute disposée, lenteur oblige, à se faire ouvrir dans les grandes largeurs par la vitesse du Français. Très moyen dans ses transmissions de balles, le « Kyks » a multiplié les mauvais choix et croqué quelques occases habituellement à sa portée.
Mais au fond, est-ce si grave que cela ? Oui, si l’équipe se repose entièrement sur lui, comme ce fut souvent le cas les saisons précédentes. Non, si, comme cela semble en prendre le chemin, le PSG se décide enfin à jouer en équipe et à amener du danger de partout.
Un collectif déjà bien rodé
Ce qui fut le cas mardi soir, grâce notamment à ses joueurs venus de derrière et du milieu. Car on a beau pointer du doigt le match moyen du buteur parisien, celui de Kolo Muani (et de Dembélé, dans une moindre mesure), n’ont pas non plus été franchement mémorables. Mais cela n’a pas empêché les Rouge et Bleu d’étouffer le Borussia dès le coup d’envoi avec un pressing haut et des récupérations de balles tranchantes à la perte du ballon. En gros, tout ce qui fait l’essence de la philosophie de Luis Enrique quand son équipe n’a pas le ballon.
« J’ai presque tout aimé ce soir (mardi). L’intensité qu’on a mise dès le coup d’envoi, avec et sans ballon, le rythme et le contrôle du jeu pendant quasiment 75 minutes de jeu, a salué l’Espagnol en conférence de presse d’après-match. Je crois que c’est un match qui va nous renforcer dans nos idées de jeu. Avoir la possession, presser haut et récupérer le plus rapidement possible le ballon, on l’a bien fait. On a été capable d’attaquer des deux côtés du terrain mais aussi dans l’axe. Surtout, contre une équipe très forte physiquement et qui défend bien, on a obtenu beaucoup d’occasions, c’est très positif. »
« On défend à onze, on attaque à onze »
Les joueurs étaient très attendus après la défaite à domicile – la première sous l’ère Enrique – contre Nice, en championnat, vendredi soir. Force est de constater qu’ils ont répondu présent. Tous ensemble, ce qui pourrait sembler d’une banalité sans nom dans ce sport collectif qu’est le football, mais qui ne l’est pas dans ce club qui a longtemps prôné l’amassement (souvent) incohérent d’individualités (parfois) nombrilistes. Pour Achraf Hakimi, auteur d’un match époustouflant et ponctué par un but qui le fut tout autant, c’est la grande différence avec le PSG des années passées.
« Ce qui change cette saison, c’est ce sentiment de former un groupe, d’être connecté en permanence, de jouer les uns pour les autres, nous a-t-il confiés en zone mixte mardi soir. On défend à onze et on attaque à onze, c’est ça la force de ce nouveau PSG. »
Si Luis Enrique a joué les vierges effarouchées quand un confrère a pointé du doigt les difficultés de ses attaquants (Kolo Muani ? « Je ne l’ai pas trouvé en difficulté, à aucun moment. » Dembélé ? « C’est pour ce genre de joueur que je paye mon billet »), il a cependant admis que son équipe pouvait encore s’améliorer sur un point important. « On s’est créé beaucoup d’occasions mais on aurait pu marquer plus de buts, il est vrai, mais pour moi ce qu’on doit améliorer, c’est la gestion de la fin du match. Il faut savoir dominer, avoir le ballon. L’adversaire a beaucoup pressé et attaqué dans le dernier quart d’heure et on a eu plus de mal à contrôler le jeu. Mais, à part ça, je le répète, c’était une soirée quasi parfaite. » Elles le seront quand les trois de devant seront au diapason du reste du collectif.