Mercato OL : Lyon parvient à conserver son ailier brésilien Mateus Tetê et chambre l’OM sur son recrutement

FOOTBALL Après l’officialisation du retour de Corentin Tolisso, l’Olympique Lyonnais a fait coup double ce vendredi en présentant devant la presse Mateus Tetê, à nouveau prêté par le Shakhtar Donetsk

Jérémy Laugier
Ici en avril face à West Ham, en quart de finale de Ligue Europa, Mateus Tetê n'a pas tardé à se montrer tranchant sous le maillot lyonnais.
Ici en avril face à West Ham, en quart de finale de Ligue Europa, Mateus Tetê n'a pas tardé à se montrer tranchant sous le maillot lyonnais. — Simon Dael//SIPA
  • Arrivé à L’OL l’hiver dernier, en pleine guerre en Ukraine, l’ailier brésilien de 22 ans Tetê sera encore lyonnais cette saison, avec un nouveau prêt du Shakhtar Donetsk.
  • Les dirigeants lyonnais souhaiteraient le transfert définitif de ce prometteur joueur, décisif à 7 reprises en fin de saison passée, mais les négociations ne sont « pas faciles » avec le Shakhtar.
  • Ravi de ce recrutement estival jusque-là, Bruno Cheyrou vient de s’illustrer ce vendredi en conférence de presse par une pique contre l’Olympique de Marseille.

Le recrutement trois étoiles de l'Olympique Lyonnais se poursuit, malgré l’absence de Coupe d'Europe la saison prochaine. Après les retours inattendus de deux figures majeures de la décennie précédente, Alexandre Lacazette et Corentin Tolisso, l’OL vient d’annoncer ce vendredi après-midi que Mateus Tetê serait encore olympien cette saison. Toujours dans le cadre du dispositif mis en place par la Fifa sur les joueurs du championnat ukrainien, l’OL a donc trouvé un accord pour conserver jusqu’au 30 juin 2023 l’ailier brésilien, sous contrat avec le Shakhtar Donetsk jusqu’en décembre 2023.

« Ça fait un moment qu’on discute avec le Shakhtar, car notre souhait avec Tetê va au-delà de cette saison, annonce clairement le directeur du football Vincent Ponsot. Ce qu’on veut, c’est une situation claire pour que Tetê se sente bien et qu’on soit engagé sur un projet à long terme. » Mais comme le glisse Jean-Michel Aulas, en évoquant des relations « pas faciles » avec les dirigeants du club ukrainien, la meilleure solution à court terme était de passer par le dispositif de la Fifa, comme cela avait été le cas pour l’arrivée en Ligue 1 du joueur de 22 ans, le 31 mars.

« Il nous a immédiatement apporté quelque chose de différent »

« En janvier dernier, lorsqu’on cherchait un ailier, le nom de Tetê avait vite été rayé car pour nous, c’était une utopie, raconte Bruno Cheyrou, directeur du recrutement à l’OL. C’était un joueur qui était trop bon et trop cher pour nous. Six mois plus tard, ça devient possible, et on voit qu’il nous a immédiatement apporté quelque chose de différent, toute sa folie brésilienne, alors qu’il n’avait pas joué pendant trois mois. »


Décisif à 7 reprises en 11 matchs disputés en avril et mai (2 buts et 5 passes décisives), Mateus Tetê pourrait bien faire de gros dégâts pour sa première saison complète en France, avec une préparation intégrale avec l’équipe. A vrai dire, on pourrait s’étonner de voir ce jeune talent, qui s’était illustré en Ligue des champions contre le Real Madrid en octobre 2020, rester à Lyon malgré l’absence de Coupe d'Europe.

« Je veux continuer l’aventure avec ce club au-delà de 2023 »

« Tout le monde m’a très bien reçu ici et toutes les promesses qui m’avaient été faites ont été tenues, confie le Brésilien. Ça a joué un grand rôle dans ma décision de rester à Lyon. Tout le monde autour de moi travaille même pour que je puisse prolonger au-delà de cette nouvelle année. Je donne ma parole : je veux continuer l’aventure avec ce club. » Une déclaration d’amour qui a de quoi rendre les dirigeants lyonnais euphoriques, ce vendredi, alors qu’il ne manque plus qu’un latéral gauche pour déjà boucler le recrutement estival.


Ce qui pousse Bruno Cheyrou à une punchline publique visant l'OM et Jorge Sampaoli, aux côtés d’un JMA évidemment hilare : « Il y a peut-être des coachs, dans d’autres clubs de Ligue 1, qui sont en train de vouloir partir parce qu’ils sont jaloux du recrutement qu’on est en train de faire, et ce n’est pas anodin ». Karma’s coming, Bruno.