France-Etats-Unis: Quels changements pourrait envisager Didier Deschamps dans son onze de départ pour le Mondial?
FOOTBALL Didier Deschamps a clairement aligné samedi contre les Etats-Unis (1-1) une équipe très proche de celle qui va entamer la Coupe du monde face à l’Australie. « 20 Minutes » a tout de même songé à quatre changements dans ce 11 de départ…
- Parmi les choix marquants de Didier Deschamps face à la sélection américaine (1-1), Paul Pogba, Blaise Matuidi et Olivier Giroud étaient titulaires samedi.
- Le décevant match de certains Bleus, associé aux rentrées performantes de certains jokers de luxe, pourrait changer la donne dans l’esprit de DD.
- « 20 Minutes » s’est penché sur les quatre changements qui pourraient avoir lieu lors de France-Australie samedi.
Au Parc OL (Lyon),
Lorsqu’il a été demandé samedi soir à Didier Deschamps s’il avait aligné contre les Etats-Unis (1-1) son équipe type pour commencer la Coupe du monde en Russie, celui-ci est sans surprise resté évasif avec un « Pas forcément, non. » Une formule classique de sélectionneur afin de maintenir sous pression les 23 joueurs composant son groupe. Mais tout de même, à y regarder de plus près, ces Bleus ne présentent pas de certitudes partout et 20 Minutes imaginerait bien jusqu’à quatre changements dans le 11 de départ face à l’Australie samedi prochain.
Mandanda plutôt que Lloris ? N’y pensez même pas !
On vous voit venir : Hugo Lloris est clairement impliqué dans les deux buts concédés lors des deux derniers matchs de préparation. Il a notamment mis du temps à réagir (et à fermer son premier poteau) à la frappe de Julian Green sur l’ouverture du score américaine. Ces deux erreurs contre l’Italie et les Etats-Unis ne tombent pas du ciel, après une saison moins aboutie que les précédentes avec Tottenham. Et puis sa grosse bourde entraînant le but de Toivonen en Suède (2-1 en juin 2017) durant les éliminatoires aurait pu coûter très cher aux Bleus.
Mais n’imaginez pas un instant Didier Deschamps remettre en question son gardien de but… et son capitaine (il l’est même depuis février 2012 en équipe de France. "C’est vous qui décidez de créer un débat là où il n’y en a pas besoin, a d’ailleurs souligné le sélectionneur après la rencontre. Ce soir, évidemment, il le sait, il peut faire mieux sur le but qu’on encaisse, même s’il y a une erreur de Djibril Sidibé avant. Je ne suis pas là pour tout remettre en question. Il a une saison longue, pénible. Il va monter en puissance lui aussi. » Après une telle confirmation verbale au sujet d’un joueur qui devrait connaître sa 100e cape le 21 juin face au Pérou, Steve Mandanda et Alphonse Areola sont clairement destinés au banc de touche durant toute la compétition.
Pavard et Hernandez plutôt que Sidibé et Mendy ? Ça se tient vraiment
La situation est bien différente ici puisqu’on parle de Djibril Sidibé et de Benjamin Mendy, qui ne comptent respectivement que 17 et 7 sélections. Ces fameux postes de latéraux sur lesquels personne ne s’est jamais rendu incontournable depuis des siècles en équipe de France pourraient voir la hiérarchie bousculée. Revenu en avril après sa rupture des ligaments croisés du genou, Benjamin Mendy a été mis deux fois en difficulté défensivement contre une équipe américaine n’attaquant quasiment jamais. Bilan : deux buts dont l'un refusé pour hors-jeu. Sur son côté gauche, le polyvalent Lucas Hernandez a montré de bonnes choses durant les matchs de préparation et sa saison pleine avec l’Atlético de Madrid, ponctuée par un sacre en Ligue Europa, font de lui un titulaire en puissance.
La situation est assez semblable de l’autre côté, surtout en raison de la grossière erreur de Djibril Sidibé sur l’ouverture du score de la sélection américaine. Parfois assez lâche dans le domaine défensif, l’ancien Lillois sort de plus d’une saison moyenne à l’AS Monaco. Totalement inconnu du grand public il y a quelques mois, son remplaçant supposé Benjamin Pavard (VFB Stuttgart) se révèle lui à chaque sortie. Son entrée en jeu samedi (73e) coïncide avec la bonne période des Bleus et il s’est montré décisif en servant parfaitement Kylian Mbappé (1-1, 78e). « Ecoutez, j’ai fait une bonne entrée, je suis à l’origine du but, a sobrement commenté l’intéressé. Tant mieux pour moi et le collectif. » Ecoute Benjamin, si ça ne tenait qu’à nous…
Tolisso plutôt que Matuidi (voire Pogba) ? C’est un grand oui
On pensait, au vu de ses dernières sorties, que la présence de Corentin Tolisso dans le onze de Didier Deschamps était actée. Et bim, pour le match qu’il attendait tant dans « son » Parc OL, voilà le milieu relayeur du Bayern de retour sur le banc. Son sens du jeu, sa simplicité et sa qualité technique en font tout de même un joueur sacrément précieux.
OK, avec ses neuf sélections, il fait figure de rookie face aux expérimentés Blaise Matuidi (67 capes) et Paul Pogba (54), en progrès samedi. Mais il apporte un plus indéniable et mérite selon nous d’avoir sa chance aux côtés de Ngolo Kanté et à la place d’un de ces deux joueurs, durant sa première grande compétition internationale.
Fekir ou Dembélé plutôt que Giroud ? C’est plus que tentant
Un des poncifs du football revient à estimer que le profil d’un puissant avant-centre est toujours précieux face à une défense renforcée. Cette théorie n’a vraiment pas été validée par l’apport d’Olivier Giroud samedi. Isolé au cœur du bloc de cinq défenseurs américains, l’attaquant de Chelsea s’est quasiment toujours distingué par un mauvais timing ou un mauvais geste avant de céder sa place à Ousmane Dembélé (58e). Son Euro 2016 plutôt réussi (3 buts) lui assure-t-il un statut d’intouchable avec Didier Deschamps ?
Pas forcément, et surtout lorsque des gros matchs se présenteront (mais si, il y en aura), où comme face à l’Angleterre et l’Italie cette saison, la flèche Ousmane Dembélé pourrait être diabolique aux côtés de Kylian Mbappé et Antoine Griezmann pour jouer à fond les contres. Dans un registre bien différent de l’attaquant du Barça, Nabil Fekir pourrait avoir son mot à dire. Inspiré samedi lors de son entrée en jeu malgré le contexte pesant de son transfert avorté à Liverpool, le Lyonnais a sans doute encore marqué des points dans l’esprit du sélectionneur. Au point de passer de probable réserviste sans la blessure de Dimitri Payet à titulaire contre l’Australie ? Allez, plus que six jours à patienter pour découvrir les choix de DD.