Coronavirus dans le Gard : Grâce aux rayons UV-C, un robot élimine 99,99 % des bactéries dans les chambres des hôtels

CORONAVIRUS L'engin, conçu par l'entreprise Delitech, a été adopté par un hôtel du Grau-du-Roi

Nicolas Bonzom
Le robot Deeplight, dans une chambre de l'hôtel Spinaker, au Grau-du-Roi
Le robot Deeplight, dans une chambre de l'hôtel Spinaker, au Grau-du-Roi — N. Bonzom / Maxele Presse
  • Le robot Deeplight, mis au point par Delitech, assure une désinfection des chambres.
  • En 24 minutes, il éradique dans une pièce de 20 m2 jusqu'à 99,99 % des bactéries.
  • Aucun produit n'est diffusé : la désinfection s'opère par des rayons UV-C.

Depuis quelques jours, un drôle d’engin s’est invité à l’hôtel Spinaker, au Grau-du-Roi (Gard) : le Deeplight. Ce petit bijou de technologie, mis au point par l’entreprise Delitech, basé à Vendargues (Hérault), assure une désinfection des chambres proche de la perfection, particulièrement bienvenue, en cette période de pandémie.

Avant de procéder à un nettoiement traditionnel de la chambre, l’employé de l’hôtel n’a qu’à y installer l’outil, déployer ses bras et le brancher sur une prise électrique. En 24 minutes, ce robot héraultais est capable d’éradiquer dans une pièce de 20 m2 jusqu’à 99,99 % des bactéries, indique l’entreprise qui l’a conçu. Dont le coronavirus.

Le robot Deeplight, dans une chambre de l'hôtel Spinaker, au Grau-du-Roi
Le robot Deeplight, dans une chambre de l'hôtel Spinaker, au Grau-du-Roi - N. Bonzom / Maxele Presse

Des rayons UV-C

Aucun produit n’est diffusé dans la chambre : la désinfection s’opère par des rayons UV-C, déjà utilisés dans les hôpitaux pour leur propriété anti-germes.

« Le gros avantage par rapport à un nettoyage chimique, c’est que l’on agit sur des surfaces qui ne sont en général pas traitées, explique Pierre Zemour, le dirigeant de l’entreprise Delitech, qui a mis en œuvre des dispositifs de désinfection par la lumière dans les hôpitaux de Paris. Dans le cas du Covid-19, par exemple, si une personne malade éternue ou tousse, des particules peuvent se déposer sur les murs ou les rideaux. Grâce aux lumières UV-C, ces surfaces sont nettoyées. C’est un complément non-négligeable à la désinfection des chambres. Cette technologie existe depuis très longtemps, ce qui est nouveau, c’est la façon de la mettre en œuvre et de la piloter. »

« Aussi simple qu’un aspirateur »

Patrick Thierry, le propriétaire du Spinaker, le premier hôtel de France à en bénéficier, a été particulièrement séduit par le dispositif. Il en a acheté quatre, pour environ 2.000 euros pièce, et en a commandé deux autres. Et ils fonctionnent à plein régime depuis ce week-end. Une façon de « rassurer » les clients, alors que sévit toujours le Covid-19.

« C’est rapide, ça se manipule facilement, les employés ont simplement reçu une petite formation, explique l’hôtelier. Les employés peuvent mettre le robot en marche, puis s’occuper d’une chambre à côté en attendant que la désinfection soit terminée. »



Des mesures de sécurité à respecter

« C’est aussi simple à utiliser qu’un aspirateur, reprend son créateur, Pierre Zemour. Mais il y a tout de même quelques procédés de sécurité à respecter pour s’en servir. Les UV-C sont naturellement émis par le soleil, nous en recevons donc tous les jours. C’est une grosse quantité qui peut s’avérer dangereuse. Il faut donc porter des lunettes pour le manipuler, et le personnel doit sortir de la pièce quand l’opération débute. »

Au Spinaker, les chambres où le robot officie sont systématiquement signalées, pour éviter toute intrusion. Et si, malgré les avertissements, quelqu’un entre, le robot détecte automatiquement sa présence et se met en veille. Une manipulation depuis un smartphone est même en cours de développement par Delitech. L’entreprise héraultaise, après l’hôtel camarguais, vise maintenant les écoles, les salles de cinéma ou les salons de coiffure pour vendre ses robots.