Restaurants à Paris : Dix tables à peine ouvertes qui mettent déjà l’eau à la bouche
NOUVEAUTES « 20 Minutes » a repéré dix nouvelles adresses dans la capitale qui pourraient bien contribuer à changer les repères gastronomiques
- Elles ne sont pas encore toutes ouvertes, mais « 20 Minutes » a déjà sélectionné les dix tables les plus susceptibles d’exciter les papilles de Parisiens cet automne.
- Cuisine strictement française ou d’inspiration indienne, coréenne, japonaise, levantine ou indienne, il y en a pour tous les goûts.
- Quelques anciens Top Chef participent, comme d’habitude, à cette actualité gourmande.
Alléché par le meilleur de la nouveauté ? Voici une sélection des nouvelles adresses parisiennes les plus affriolantes de la rentrée. Le lancement de ces restaurants a parfois pris du retard, mais si ce n’est déjà fait, leur ouverture ne saurait tarder. Et on ne rechignera pas à essuyer les plâtres, tant les assiettes qui seront servies ici et là promettent d’être alléchantes.
La table la plus haut perché : La Tour d’argent, chef Yannick Franques
C’est l’adresse a plus connue des touristes pour sa vue imprenable sur la Seine, Notre Dame et l’île Saint-Louis, et pour sa recette exclusive de canard au sang. La Tour d’Argent n’avait pas connu pareille transformation depuis 1936, quand ce temple de l’élégance, fondé en 1582, avait hissé sa table jusqu’au 6e étage. Le restaurant reste au même niveau avec l’impression de pouvoir toucher Notre-Dame du bout de sa fourchette, mais les autres étages sont également occupés. A l’issue d’un chantier titanesque, mené par l’architecte Franklin Azzi, La Tour d’Argent offre désormais aux convives des expériences immersives du café du rez-de-chaussée au comptoir sur le toit, avec une vue à couper le souffle, en passant par un appartement où dîner et dormir.
La table la plus populaire : Kitchen, cheffe Stéphanie Le Quellec
Kitchen, c’est l’ouverture surprise de la rentrée. Stéphanie Le Quellec a investi la salle d’inspiration XIXe haute de huit mètres sous plafond, au rez-de-chaussée de l’hôtel Madame Rêve dans l’ancienne poste du Louvre. L’ex Top cheffe devenue double étoilée a imaginé une carte sans chichi où l’on pioche des petits plats bons pour le moral, souvenirs d’enfance ou incontournables avec la touche et la finesse de la cheffe en plus.
Et des prix « pas exagérés pour l’endroit », promet-elle à 20 Minutes : 29 euros le curry de crevettes, 25 euros le tartare frites, 15 euros l’os à moelle trop mignon ou 20 euros le croque-madame rêve, ce dernier servi non-stop toute la journée.
48 Rue du Louvre, 75001 Paris
La table la plus zen : Blanc, chef Shinichi Sato
Blanc, c’est blanc, l’élégance zen poussée dans ses ultimes retranchements. C’est ce que promet le chef Shinichi Sato en lieu et place de l’ancien Hiramatsu, adresse bien connue de la rue de Longchamp transformée par la prestigieuse agence d’architecture Kengo Kuma and Associates.
Quatre ans après avoir fermé le Passage 53, table de la taille d’un mouchoir de poche qui lui a valu d’être le premier chef japonais double-étoilé du Guide Michelin avec une cuisine d’auteur servie en carte blanche, celui qui a débuté en France à l’Astrance aux côtés de Pascal Barbot, s’est lancé dans un projet d’envergure et une gastronomie de haute volée avec laquelle il compte bien refaire parler de lui.
52 Rue de Longchamp, 75116 Paris
La table la plus coquette : Oma au Château des fleurs, cheffe Ji-Hye Park
La cheffe coréenne Ji-Hye Park relocalise son adresse de Pigalle à deux pas de la place de l’Etoile, dans le cadre cosy du Château des Fleurs, un de ces nouveaux hôtels dits « à personnalité ». Arrivée en France il y a près de 25 ans, Ji-Hye Park s’est créé une identité culinaire pleine de générosité et d’authenticité, d’abord comme cheffe à domicile puis à la tête de son propre restaurant parisien, Oma – « Maman » en coréen.
Piment, fermentation mais aussi crème et fromage, sa carte est un pont entre la Corée et la France. Au Château des Fleurs, elle décline ses plats avec la même élégance : Yukhué (tartare de bœuf coréen) pain brioché, aïoli, parmesan (19 euros) ou riz Oma au paleron de bœuf, œuf mollet, algue, radis, mariné, sésame (23 euros).
19 rue Vernet, 75008 Paris
La table la plus secrète : Tracé, chef Clément Vergeat
C’est la même adresse, mais le nom a changé. Et la cuisine aussi. Après Tamara, fermé fin juillet, place à Tracé. « Au fil du temps, nous avions pris avec l’équipe une direction moins bistronomique et plus gastronomique », justifie Clément Vergeat au magazine Le Chef. Ouvert uniquement le soir, l’ancien candidat Top Chef 2018 propose un menu dégustation en huit services à 130 euros, mais aussi de réserver la cave à plusieurs pour un menu à 110 euros. Clément Vergeat détaille ainsi son assiette signature autour de la langoustine : « Composée à 95 % de protéines, elle permet de redécouvrir les goûts que l’on connaît, sous un autre aspect, sur le fil de l’équilibre… » Pour le reste, on vous laisse la surprise, histoire de suivre l’adage de la maison : « Tracé mais pas divulgâché ».
15 Rue de Richelieu, 75001 Paris
La table la plus conviviale : Sama, chef Karim Haidar
Arrivés à un tournant de leur vie, la politologue Loulouwa Al Rachid, le chef Karim Haidar et le restaurateur Marwan Rizk s’apprêtent à ouvrir Sama dans quelques jours avec pour objectif de conjuguer la cuisine libanaise au temps présent. Une petite touche de modernité promet en effet de venir dessiner une table lumineuse, conviviale et joyeuse, avec l’idée de repenser le mezzé comme un moment de partage.
On rêve déjà de tremper les brochettes de taouk, avec leur panure de pistache, dans la mouhammara, cette pâte de poivrons, de noix et de mélasse de grenade. Et du côté des douceurs, les katayefs assafiri, ces petits pancakes farcis de crème achta, pistaches torréfiées et accompagnées d’un sirop à la fleur d’oranger, font bien saliver.
5 Rue Guillaume Bertrand, 75011 Paris
La table la plus réconfortante : La Brasserie des arts, cheffe Valentine Davase
C’est au cœur du quartier de Saint-Germain-des-Prés qu’ouvrira dans quelques semaines la Brasserie des Arts, nouvel établissement avec terrasse prévu pour un service en continu. La carte sera signée par Valentine Davase, connue pour son food-truck et son service de traiteur Le Refectoire. La cheffe a passé l’été en résidence à régaler les clients du château La Martinette, dans le Var, avant de revenir régaler les Parisiens avec ses plats traditionnels, faisant la part belle aux produits. Selon les périodes de l’année, les convives pourront savourer une poêlée de pleurotes et girolles en persillade, un poulet chasseur, une sole meunière accompagnée de sa purée Robuchon ou de jolis beignets de fleurs de courgette.
28 rue Saint-André des Arts, 75006 Paris
La table la plus familiale : Sharmaji chef Manoj Sharma
Appelez-le « Monsieur Sharma », la traduction littérale de Sharmaji, le nouveau restaurant indien que Manoch Sharma a ouvert avec son épouse Sangmi Lee. Une adresse très personnelle conçue comme un héritage de saveurs indiennes presque oubliées. Rien à voir, ou si peu, avec la cuisine indienne souvent aseptisée que nous connaissons à Paris.
On s’y régale en entrée de crunchy ravioles (ravioles de maïs et mozzarella, tomates Achaar et royal cumin à 16 euros) et en plat signature d’un lamb gee roast, à base d’agneau roti, à 36 ou 64 euros suivant la taille de l’assiette. Car c’est une ode au partage et une expérience culinaire conviviale et décontractée que proposent Monsieur Sharma et sa femme, dans un cadre qui donne envie d’y revenir.
15 rue Frémicourt 75015 Paris
La table la plus intime : Guefen, chef Ohag Amzallad
Chez Guefen, on dîne comme à la maison. Celle du chef israélien Ohad Amzallag qui a déménagé la salle à manger et la cuisine de son logement de Tel Avid en plein cœur de Paris. Une idée de partage de son intimité qui lui est venue pendant le confinement.
Le soir, on s’assoit au choix à la table d’hôte ou au comptoir, à la table du chef où ce dernier propose un menu dégustation « mer et jardin » à 97 euros - crème d’huître, tartare de thon, velouté de céleri, médaillon de homard, gâteau au fromage par exemple. Des options sont possibles, mais le Ohad Amzallag excelle surtout dans une cuisine de la mer personnelle et inédite, qui utilise les dernières techniques de fermentation et qui trouve ses racines au Moyen-Orient, en Europe de l’Est et dans la péninsule arabique.
9, rue du Vertbois, 75003 Paris
La table la plus républicaine : Hémicycle, chefs Flavio Lucarino et Aurora Storari
Après les restaurants étoilés Granite et Substance, après Braise, Contraste, Liquide, le Bistrot Flaubert et le rachat de la doublement étoilée Maison Rostang, le restaurateur Stéphane Manigld ouvre Hémicycle à deux pas de l’Assemblée Nationale. En lieu et place de l’ancien Loiseau Rive Gauche, voici un lieu développé sur trois étages. Le restaurant est au rez-de-chaussée avec sa grande cuisine ouverte. C’est là que s’affaire un duo de chefs complices puisqu’ils sont maris et femme. A la carte salée : Flavio Lucarini, ex-Gabriel, Passerini et Bistrot Flaubert. Au sucré : Aurora Storari, ex-Mirazur et Clarence.
Menu déjeuner à 49 euros, cresson en risotto et encornets à 30 euros, baba au vin jaune à 20 euros, entre autres spécialités… Ce n’est pas donné, mais le prix d’une cuisine française d’inspiration italienne de qualité.
5 rue de Bourgogne, 75007 Paris