rugbyL’indéboulonnable Rassie Erasmus redevient sélectionneur des Springboks

Afrique du Sud : L’indéboulonnable Rassie Erasmus redevient sélectionneur des Springboks

rugbyL’homme fort du rugby sud-africain récupère la place qu’il avait laissée à Jacques Nienaber après le sacre de 2019
Le directeur du rugby sud-africain Rassie Erasmus lors de la finale de la Coupe du monde contre la Nouvelle-Zélande, le 28 octobre 2023 au Stade de France.
Le directeur du rugby sud-africain Rassie Erasmus lors de la finale de la Coupe du monde contre la Nouvelle-Zélande, le 28 octobre 2023 au Stade de France.  - Dave Winter//SIPA / SIPA
Nicolas Camus

N.C. avec AFP

Qui mieux qu’un ancien champion du monde pour succéder à un autre champion du monde ? Rassie Erasmus, sacré avec l’Afrique du Sud en 2019, va revenir aux commandes des Springboks, quatre ans après les avoir laissées à son acolyte Jacques Nienaber, qui a mené l’équipe au back-to-back à Paris. « Je peux confirmer que Rassie Erasmus combinera ses fonctions de directeur du rugby et de sélectionneur des Springboks », a déclaré un haut responsable de SA Rugby à l’AFP.

L’homme fort du rugby sud-africain, qui fête ses 51 ans ce dimanche, a été gâté pour son anniversaire, se voyant offrir pour la deuxième fois de sa vie les rênes des désormais quadruples champions du monde. En effectuant ce choix, dans les tuyaux depuis plusieurs jours, SA Rugby privilégie la stabilité pour prendre la suite de Nienaber.

L’ancien adjoint d’Erasmus, en charge de la défense de ses équipes des Stormers, de la Western Province (2008-2014) et du Munster (2016-2017), a annoncé il y a plusieurs mois prendre la tête de la franchise irlandaise du Leinster à l’issue de la Coupe du monde en France. Rassie Erasmus avait lui conservé un rôle central dans le staff des Boks. Même s’il avait laissé la place de sélectionneur, l’ancien troisième ligne a continué à avoir un poids important dans le choix des hommes et des systèmes de jeu.

Les innovations et coups tactiques dont il a été l’auteur avec Nienaber lors de la compétition ont un peu plus assis sa domination sur le rugby mondial. Les Springboks ont par exemple aligné plusieurs fois un banc avec sept avants, avant de surprendre tout le monde, et le XV de France en premier lieu, avec seulement cinq « gros » parmi les remplaçants lors du quart de finale remporté contre les Bleus (29-28).

Fin de cycle à gérer

Il aura désormais à gérer la potentielle fin de cycle d’une génération vieillissante et double championne du monde (2019 et 2023), en vue du Mondial 2027 en Australie, alors que de nombreux cadres des Springboks ont dépassé les 30 ans. Il pourra continuer à bénéficier de son propre travail, initié il y a maintenant dix ans quand il a contribué à lancer le programme Elite Player Development (EPD), visant à détecter et à accompagner les talents émergents, issus des milieux défavorisés. Siya Kolisi, premier capitaine noir de l’histoire des Springboks et qui a soulevé les deux trophées Webb-Ellis décrochés en 2019 et 2023 par les Sud-Africains, est par exemple issu de ce programme.

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