Stade Français-Racing: Inquiète, Anne Hidalgo estime que la fusion «aurait mérité de faire l’objet d’une concertation»

RUGBY Les dirigeants du Racing et du Stade Français ont (vraiment) pris tout le monde de court…

Aymeric Le Gall
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Paris le 28 aout 2013. Presentation et visite du Stade Jean Bouin qui abritera les installations sportives du club de rugby du Stade Francais.
Paris le 28 aout 2013. Presentation et visite du Stade Jean Bouin qui abritera les installations sportives du club de rugby du Stade Francais. — A. Gelebart / 20 Minutes

Les dirigeants du Stade Français et du Racing sont de parfaits cachottiers. L’information de la fusion entre leurs deux clubs pros n’a tellement pas fuité que la Mairie de Paris elle-même s’est retrouvée prise de court. Et visiblement ce n’est pas du goût de la maire, Anne Hidalgo, qui a réagi sans tarder par le biais d’un communiqué de presse officiel. « Si cette démarche fait écho à celle d’autres clubs qui ont développé des synergies, indique-t-elle au préalable, elle aurait mérité de faire l’objet d’une concertation associant les collectivités locales, les différents partenaires et les joueurs. »


Après avoir rappelé que le Stade Français avait « un rôle essentiel à jouer dans le domaine de la formation et de l’éducation sportives », Anne Hidalgo n’a pas oublié d’évoquerle cas épineux du stade Jean-Bouin, « entièrement rénové par la Ville de Paris sous la précédente mandature pour assurer aux joueurs les meilleures conditions d’entraînement et de match. Cette fusion ne doit pas tirer un trait sur tout cela. » En attendant de recevoir les dirigeants des deux clubs à l’Hôtel de Ville ces prochains jours pour évoquer le projet de fusion, la maire de Paris a donc tapé du poing sur la table.

Les Républicains tapent sur la Mairie de Paris

De son côté, Nathalie Kosciusko-Morizet, présidente du groupe Les Républicains au Conseil de Paris, a centré ses attaques sur l’abandon du stade Jean-Bouin par le Stade Français : « Livré il y a moins de 4 ans, cette infrastructure qui a coûté 200 millions d’euros n’aura donc servi que 40 matchs au Stade français qui s’apprête à fusionner avec le Racing 92 pour déménager à Nanterre […]. Si ce départ était avéré, il s’agirait d’un véritable scandale financier sur le dos des contribuables parisiens. » Visiblement, cette affaire ne semble pas réjouir grand monde.