FC Porto-OL : « Un match de combattants » et un Lucas Paqueta « extraordinaire », comment Lyon a construit sa perf XXL
FOOTBALL En l'emportant (0-1) ce mercredi à Porto, en 8e de finale aller de Ligue Europa, les Lyonnais, privés de Coupe d'Europe la saison passée, ont écrit une nouvelle page de leur riche histoire européenne
- Invaincu depuis plus de 50 ans à domicile contre les clubs français, le FC Porto a cédé ce mercredi face à l’OL (0-1), au terme d’un passionnant 8e de finale aller de Ligue Europa.
- Epatants de maîtrise et de solidarité, les Lyonnais ont également profité de trois décisions rectifiées après l’utilisation du VAR.
- Les joueurs et Peter Bosz ont tenu à insister sur « le combat » qu’ils ont su remporter, et sur la prestation du buteur du soir, « l’extraordinaire » Lucas Paqueta.
« C’était comme un match de Ligue des champions ce soir. » Maxence Caqueret, que l’Europe avait véritablement découvert lors du Final 8 de Lisbonne en août 2020, a trouvé la formule ce mercredi pour jauger la performance de son équipe, victorieuse à la surprise générale à Porto (0-1). Dans un 8e de finale aller de Ligue Europa passionnant, l’Olympique Lyonnais a notamment eu le mérite d’imposer un important pressing en début de rencontre.
« Nous n’avons pas eu peur de jouer au football, même à l’extérieur, pour mettre en place un jeu de possession, apprécie Peter Bosz. C’était la clé, car si nous avions joué seulement en utilisant les longs ballons, cela aurait été impossible de s’imposer ici. Là, on mérite de gagner. » A l’image d’une épatante charnière centrale Castello Lukeba-Thiago Mendes, sur laquelle personne n’aurait pu miser l’été dernier pour pareil choc européen, l’OL a su tenir tête à l'un des favoris de la compétition, invaincu depuis un an et demi dans le championnat portugais.
« On a été à la hauteur du combat »
« C’était un match de combattants et on a été à la hauteur du combat », résume Maxence Caqueret, encore omniprésent dans l’entrejeu, en retrait d’un Lucas Paqueta décisif pour son premier gros rendez-vous européen sous le maillot lyonnais. Sonné après un énorme choc avec Pepe dès la première minute de jeu, c’est avec un bandage sur la tête que le milieu offensif brésilien a inscrit le seul but du match, après un précieux travail en appui de Moussa Dembélé (0-1, 59e). Peter Bosz s’est montré plus élogieux que jamais en direction de son joueur phare.
Pour moi, Lucas a été extraordinaire. Il a montré toutes ses qualités ce soir, il était vraiment fort, et pas parce qu’il a marqué. C’est surtout tout le travail qu’il a effectué en tant que numéro 10 pour garder les ballons. Il n’a fait qu’une erreur en deuxième période en voulant faire "une Zidane" à la limite de nos 18 mètres. Mais pour le reste, il a été incroyable. »
Trois décisions favorables grâce au VAR
Ajoutez à cela trois décisions initialement défavorables à l’OL (souvent malheureux dans ce domaine cette saison en Ligue 1) ayant basculé grâce à l’utilisation du VAR, et vous avez le cocktail d’une soirée européenne presque aussi savoureuse pour les supporteurs lyonnais qu’un quart de C1 contre Manchester City (3-1), un an et demi plus tôt à Lisbonne. Sans assistance vidéo, le but de Lucas Paqueta aurait en effet été annulé pour un hors-jeu signalé de Moussa Dembélé, puis Porto aurait bénéficié d’un penalty pour une main très limite de Paqueta dans sa surface (63e), et enfin d’un but de Mbemba refusé dans le temps additionnel pour un hors-jeu non signalé dans un premier temps (90e+5). Oh, such a perfect day…
Tous conscients qu’il ne s’agit « que d’une première étape », les joueurs lyonnais auront droit à une autre drôle d’affiche, dimanche (17h05) contre Rennes, avant ce 8e de finale retour, le 17 mars au Parc OL. Cette soirée au stade du Dragon avait quand même des allures de déclic d’une réussite en train de tourner, et d’un groupe enfin trouvé. « Il n’y a que des bons joueurs dans cette équipe, donc les connexions se font naturellement », souligne d’ailleurs la recrue hivernale Romain Faivre, sans complexe pour le premier match européen de sa jeune carrière. Ça a rarement été le genre de son nouveau club de passer au travers de grands rendez-vous continentaux, il faut dire.