OL : Jean-Michel Aulas tient à « maintenir l’indécision le plus longtemps possible » concernant l’avenir de Rudi Garcia

FOOTBALL Dans une interview accordée à « L’Equipe » ce mercredi, le président de l’OL explique sa stratégie de ne pas trancher la situation de son entraîneur avant la fin de la saison

Jérémy Laugier
Jean-Michel Aulas, ici lors du match Lyon-Brest, le 16 décembre au Parc OL.
Jean-Michel Aulas, ici lors du match Lyon-Brest, le 16 décembre au Parc OL. — ALLILI MOURAD/SIPA
  • Actuellement 2e en Ligue 1, l’OL est le seul club du Top 4 à compter sur le banc de touche un entraîneur dont le contrat s’achève en juin.
  • Ce flou quant à l’avenir de Rudi Garcia à Lyon est assumé par le président Aulas.
  • Celui-ci rappelle ce mercredi dans L’Equipe que, selon lui, « l’indécision permet aux gens de se surpasser ».

« Je suis quelqu’un de superstitieux et j’ai vu que dans d’autres clubs, et en particulier dans le Midi, les signatures d’entraîneurs pouvaient quelquefois engendrer de moins bons résultats. » Ce chambrage made in JMA en janvier 2019, à l’encontre de Jacques-Henri Eyraud, au moment de commenter le timing de prolongation de contrat de Rudi Garcia à l’OM et les résultats désastreux qui avaient suivi, explique bien la situation actuelle à Lyon.

Rudi Garcia a beau être totalement dans la course au titre en Ligue 1 (2e à trois points du Losc), six mois après une demi-finale de Ligue des champions à Lisbonne, il ne voit pas d’offre de prolongation de contrat (son bail se termine en juin) venir de la part de son président.

« S’il y a un impact sur la performance, c’est que je me serais trompé »

Dans une interview accordée à L'Equipe ce mercredi, Jean-Michel Aulas a détaillé sa stratégie : « Si Rudi peut arriver en fin de saison avec des objectifs atteints, on aura la même vision que par le passé, on jugera à la fois sur ses performances et sur le potentiel à pouvoir poursuivre. S’il y avait une très très bonne nouvelle, évidemment que tout serait possible ». Même un inattendu 8e sacre en championnat ne garantirait donc pas une prolongation à Rudi Garcia. D’ailleurs, durant l’hégémonie lyonnaise des années 2000, Jacques Santini, Paul Le Guen, Gérard Houllier et Alain Perrin avaient quitté le club après avoir été champions à l’issue de la saison.

S’appuyant sur ces précédents couronnés de succès, Jean-Michel Aulas attendra donc le dénouement de la Ligue 1 fin mai pour trancher l’avenir de coach Rudi. Ce flou quant à son avenir ne peut-il tout de même pas jouer des tours à Garcia et à l'OL dans le sprint final ? « S’il y a un impact sur la performance, c’est que je me serais trompé, énonce le président lyonnais. On fait tout pour qu’il n’y en ait pas. Je pense que l’indécision permet aux gens de se surpasser. L’équilibre global du club nous amène à maintenir cette indécision le plus longtemps possible. » Et ainsi reculer pour mieux sauter sur la place des Terreaux ?