Instax Square SQ40 : Fujifilm mise plus sur le charme de la photo rétro que sur l'attrait de l'innovation
PHOTO INSTANTANÉE « 20 Minutes » a testé le nouvel appareil photo instantané de Fujifilm qui délivre des photos vintage au format carré
- Avec son Instax Square SQ40, Fujifilm lance son nouvel appareil photo instantané qui imprime au format carré.
- D’un charme fou avec son design vintage et vendu 149 euros, ce SQ40 n’innove cependant pas par rapport au SQ1 qui l’avait précédé.
- Offrant des photos de qualité honorable, il s’oppose surtout à l’imprimante Square Link du fabricant qui, au même prix, garantit, elle, des tirages toujours réussis.
Il doit y avoir des concours de design chez Fuji, pour savoir qui va réinventer la roue ! Chaque année, le constructeur renouvelle et complète sa gamme d’appareils photo instantanés, alternant entre ses Instax mini (format carte de crédit), Wide (paysage) et Square (carré). Nommé le SQ40, le petit dernier opte pour un look rétro et privilégie le format carré, « Square ». 20 Minutes l’a testé.
Un design rétro et des réglages minimalistes
Massif (13,3 cm de largeur pour 11,4 cm et hauteur et 5,7 cm d’épaisseur) le nouveau SQ40 de Fujifilm adopte selon son constructeur un design « classique chic ». Nous dirions plutôt « vintage ». Contrairement à de nombreux appareils photos instantanés de la marque, très colorés, qui ciblent la planète jeune, le petit dernier veut plutôt séduire leurs aînés, avec son revêtement noir imitant le cuir. C’est réussi.
Malgré son embonpoint, le SQ40 reste un minimaliste. Dénué de toute possibilité de réglage, il dispose, outre son viseur et son flash, d’un objectif rétractable. Deux possibilités lorsqu’on le déverrouille en le tournant de la gauche vers la droite : des prises de vues à partir de 50 cm de distance, ou entre 30 et 50 cm de distance. Cette seconde option est à réserver à la photo macro (autant que le SQ40 puisse en réaliser !), mais surtout aux selfies.
Le déclencheur situé à l’avant de l’appareil tombe parfaitement sous le doigt. Que l’on réalise une photo classique ou un selfie (en cadrant son autoportrait avec le petit miroir en façade), la manipulation est on ne peut plus simple. Lors du déclenchement, le SQ40 détecte le niveau de lumière et régule ainsi l’intensité du flash (qui n’est pas désactivable). Pour automatique qu’elle soit, cette exposition photo automatisée n’est pas sans revers.
Des photos de qualité très honorable
Durant nos essais du SQ40, nous avons alterné (après les 90 secondes requises pour que la vue se révèle) entre photos de qualité très honorable en lumière du jour ; parfois surexposées (les ciels dans les paysages sont plus souvent blancs que bleu) ; voire sous-exposées pour certains selfies en intérieur (donc en basse lumière). La photo réussie à tous les coups n’existe pas ici.
Tel est aussi, sans doute, le charme de la photo instantanée !
Photo instantanée que l’on privilégiera pour s’amuser à réaliser des portraits lors d’une soirée, avec des photos qui passeront de main en main ou que l’on épinglera ; pour se constituer des albums de souvenirs ; des compositions à accrocher ; ou pour leur aspect intemporel avec ce léger flou qui leur confère un aspect désuet.
Le SQ1 revisité
On pourrait ici reprocher à Fujifilm de ne pas innover et de jouer à la « remballe ». Car à bien y regarder, ce nouveau SQ40 n’est autre qu’un SQ1 rhabillé. Lancé en 2020, cet appareil instantané (de couleur orange, blanche ou bleue) et toujours vendu 129 euros, offre rigoureusement les mêmes prestations que son cadet.
À 149 euros, le SQ40 fait donc payer 20 euros de plus son design. Le prix des vues, lui, varie selon le pack acheté. Un pack de 10 photos est ainsi facturé 9,85 euros (soit 0,98 euro l’image). Pour économiser, mieux vaut investir dans un pack de 50 photos (44,99 euros), ce qui place la photo à 0,89 euro.
Si l’on reste un peu frileux à l’idée de prendre des photos qui ne seront pas forcément toutes impeccables, mais que l’on a envie d’imprimer au format carré, pas de panique. Deux options restent envisageables.
Alternatives au carré
La première consiste à se procurer un appareil photo SQ20. Lancé fin 2018, ce modèle n’est hélas plus vendu par Fuji. Son avantage consistait en la présence à l’arrière du boîtier d’un écran de contrôle de 2,7 pouces. Celui-ci permettait de prévisualiser l’image avant son impression (voir de lui appliquer des filtres). Et de ne choisir d’imprimer que les seules photos désirées. Bien dommage que Fuji n’ait pas continué à creuser ce sillon ! Reste que l’on peut trouver des SQ20 en occasion ou en reconditionné aux alentours de 180/200 euros.
Seconde possibilité : l’achat non pas d’un appareil photo Square, mais d’une imprimante photo instantanée. Connectée à un smartphone et à une application, la Square Link de Fujifilm imprime au format carré, mais imprime surtout les photos de votre terminal mobile (de bien meilleure qualité). Il sera là aussi possible de ne choisir que celles que vous souhaitez imprimer, après les avoir retouchées et personnalisées avec du texte, voire un QR code pour leur associer un lieu. Actuellement à 149 euros (le même prix que le SQ20), c’est un excellent produit, comme l’avait révélé notre test.
Dilemme, donc, à l’arrivée ! Car Fuji nous donne finalement le choix si l’on veut imprimer des photos au carré. Soit rester dans le monde du 100 % analogique, avec son SQ40, son nouvel appareil photo instantané vintage et séduisant, mais à la qualité photo parfois perfectible. Soit, au même tarif, plonger dans le numérique avec son imprimante nomade Square Link et ses impressions 100 % réussies. Pour arbitrer, ce n’est donc pas une question de prix. Simplement de goût.