HomePod : Lancée le 18 juin, l’enceinte intelligente d’Apple arrive-t-elle après la bataille ?
INTELLIGENCE ARTIFICIELLE Lancée en France le lundi 18 juin, l’enceinte connectée HomePod d’Apple arrive sur le marché après ses concurrentes de Google et d’Amazon. Trop tard pour s’imposer ?
- La guerre des enceintes intelligentes et des assistants personnels est bel et bien déclarée avec le lancement par Apple de son HomePod ce 18 juin.
- Assez chère, cette enceinte arrive en France quelques jours à peine après celles d’Amazon, qui casse les prix.
- Les assistants SIRI, Alexa et Google Assistant vont devoir convaincre… et le public désireux de s’équiper réussir à faire son choix…
« Dis SIRI, quel avenir pour HomePod » ? Alors que les enceintes intelligentes embarquant l’assistant Google ont entamé leur croisade hexagonale en août 2017, HomePod d’Apple arrive en France ce lundi 18 juin. SIRI, le concierge maison d’Apple, est à la manœuvre et prêt à répondre aux questions et aux demandes d’interactions avec des objets connectés que l’on voudra bien lui formuler à la voix. « Dis SIRI, joue Eddy De Pretto » ; « Dis Siri, allume la chambre à coucher »…
HomePod arrive en France cinq jours après Amazon et Alexa, l’assistante girly du web-marchand. Mercredi 13 juin, la firme de Jeff Bezos a lancé dans nos contrées ses enceintes Echo et Echo Dot qui embarquent Alexa.
Elles aussi répondent aux commandes vocales de leur utilisateur. La guerre des enceintes intelligentes aura donc bien lieu. Dernier sur la ligne de départ, le soldat Apple peut-il faire front ?
HomePod : avantage à la musique
L’enceinte intelligente d’Apple ne veut pas jouer dans la même cour que ses consœurs. Pesant 2,5 kg pour 172 mm de haut par 142 mm de large, HomePod renferme sept tweeters disposant chacun de leur propre amplificateur, ainsi qu’un woofer. Avec HomePod, Apple veut d’abord mettre l’accent sur la musique et « pousser » ses services de musique : Apple Music (45 millions de titres) et iTunes Music, ses webradios (Beats 1 Live Radio) et les podcasts. Eux seuls sont accessibles à la voix.
Si vous êtes abonné à Spotify ou Deezer, il faudra passer par une classique diffusion en streaming depuis votre smartphone (en AirPlay, le format de diffusion sans fil de la firme à la pomme). C’est assez frustrant lorsque l’on a investi les 349 euros que réclame Apple pour son HomePod… Cela l’est d’autant plus pour les possesseurs de smartphones Android, contraints de passer leur tour : HomePod n’est pas compatible ! Rusés, les concurrents d’Amazon et de Google sont, eux, agnostiques. Ils fonctionnent avec iOS et Android, mais aussi avec la plupart des services de musique en streaming. Reste que le son de HomePod est, selon de très nombreux avis, jugé globalement « excellent » : « Une qualité audio exceptionnelle pour une enceinte compacte » ( CNET) ; « Un son riche et puissant » ( iGeneration)… Par contre, SIRI ne serait pas aussi intelligent que ses rivaux en termes de recherches. A vérifier lors d’un test.
C’est donc avec de vraies forces, mais aussi des points perfectibles (et un prix de vente élevé !) que HomePod s’avance dans l’univers des enceintes intelligentes. Amazon a d’ailleurs miné le terrain de son concurrent en proposant depuis le 13 juin ses enceintes Echo à moins 50 % (prix de lancement) à ses clients : Echo Dot (29,99 euros) ; Echo (49,99 euros) et Echo Spot (64,99 euros). Certes, elles ne rivaliseront pas sur la qualité audio…
Alternative intéressante ; la marque Sonos lance un pack d’enceintes Sonos One à 399 euros (jusqu’au 30 juin), seulement 40 euros de plus qu’une enceinte HomePod.
Leur compatibilité avec Alexa est effective. Suivra celle avec SIRI (en juillet), puis avec Google Assistant. Et le son des Sonos One est franchement canon.
Une question de chapelle et de religion…
Le consommateur désireux de s’équiper devra donc choisir sa chapelle et ses usages. Il y a d’un côté Apple et son univers cloisonné bien à lui, du très bon son, mais des recherches qui demandent à être affinées. D’un autre côté, on trouve Amazon. Le géant a développé des enceintes à la qualité acoustique assez disparate, mais a fait le forcing sur l’intégration de son assistante vocale (à la voix charmante), semble-t-il assez douée lorsqu’on l’interroge.
On trouve enfin Google. La firme de Mountain View possède elle aussi ses enceintes maison (Google Home et Google Mini). Là encore, leur son est très moyen, mais l’assistant Google fait du bon travail et évolue dans le temps. Et il faut bien entendu compter sur les innombrables constructeurs d'enceintes, voire de casques audio, pour qu’Alexa ou Google Assistant, de plus en plus implantés sur leurs produits, entrent dans nos vies.
De 29,99 euros à près de 400 euros, tout sera peut-être, finalement, une question de budget. Ou d’utilité. Si l’on peut formuler bien des réserves quant à la pertinence de ces équipements (et notamment sur leur capacité à emmagasiner des tonnes de données sur nos habitudes de vie et de consommation), force est d’avouer qu’ils avancent avec la certitude que demain, la voix dominera nos usages.