On a participé à « Mutations », le premier escape-game mêlant réalité virtuelle et théâtre immersif
VR MODE Casque de réalité virtuelle sur la tête, nous avons traqué les mutants dans un labo secret. Bienvenue dans « Mutations », le premier escape game mêlant théâtre et réalité virtuelle…
- Les premiers escape games sont apparus en France en 2015. Ces jeux d’évasion grandeur nature se comptent aujourd’hui par dizaines.
- Ephémère, l’escape game « Mutations » se joue à Paris jusqu’au 5 novembre avant de rejoindre Lyon et Marseille.
- Il est le premier à associer théâtre immersif et réalité virtuelle.
Play station, au sens propre. C’est sur un site industriel désaffecté, proche du Stade de France (93), que l’on va jouer à « Mutations »*. Il s’agit d’un escape game d’un genre nouveau. Organisé par Geekopolis XP et Intel, il associe théâtre immersif et réalité virtuelle. « C’est la première fois en France et en Europe que ce mélange est opéré pour créer une aventure à la première personne », nous précise un représentant d’Intel dont le processeur I7 équipe l’ordinateur dorsal MSI VR One dont nous serons bientôt équipé. Le fondeur met également au service du jeu son Core I9, un processeur à 18 cœurs capable de gérer des effets sensoriels 4D (vent, sensations de froid, de chaud…).
« Attention, c’est une V1 », nous précise notre hôte avant que l’aventure commence. Une surface de 4000 m2 de jeu nous attend. Durée probable de la mission : 90 minutes.
Un joueur fermement remis à sa place
C’est par équipes de six agents que l’on investit le terrain. Nous pénétrons dans un bâtiment délabré. Un soldat nous informe de notre mission : pénétrer dans un complexe ultra-secret dans lequel des expériences biologiques sur des humains ont mal tourné. A nous de collecter les informations nécessaires à l’élaboration d’un rétro-virus. Et à ne pas nous faire contaminer. Ultime précision : si l’on se sent mal durant le jeu, il suffit de crier le mot « Exit » pour être exfiltré. Ah ouais, quand même… A droite, un joueur se hasarde à une mauvaise blague. L’officier le remet sèchement à sa place. Fallait pas la ramener.
Des mutants qui attendent leurs proies
Cette ancienne usine se prête parfaitement au scénario. Nous descendons dans un sous-sol sombre et crasseux à la recherche d’indices qu’il nous faut scanner à l’aide d’une tablette. Des hurlements ralentissent notre allure. Les trois filles de l’équipe poussent leurs premiers cris. Les garçons montrent les muscles. Gisant sur le sol, un homme en sang se tortille comme un asticot et tente de nous aider à ouvrir une grille. Derrière les barreaux, des mutants attendent leurs proies.
Il y a ainsi différentes étapes. L’adrénaline monte lorsque nous nous retrouvons enfermés dans une salle, contraints de recréer au chrono une séquence ADN. Pas besoin d’être un crack en chimie, mais la sagacité de tous est appelée à la rescousse. Sentiment d’être pris au piège.
Dix minutes en VR proches de l’enfer
Dehors, un homme en armes nous attend. Nous allons descendre dans les tréfonds du labo pour finaliser l’opération. La VR, c’est maintenant. Des ordinateurs dorsaux MSI nous sont remis. Pas de fil à la pate comme pour des expériences VR déjà vécues, c’est tellement mieux ! Casque HTC Vive avec micro sur le visage, nous voilà avec une arme lourde en main. Elle est supposée se recharger grâce à l’adrénaline emmagasinée par le capteur d’émotions que nous portons désormais au poignet.
Les dix minutes qui suivent seront proches de l’enfer. Répartis par binômes, nous descendons à l’aide d’une plateforme virtuelle vibrant sous nos pieds dans les arcanes du labo. Les mutants nous y attendent en masse. Check à 360° : il y en a partout.
L’illusion est parfaite. La définition du casque (2160 x 1200) est idéale. Nous enclenchons les sulfateuses. Pas de problème de munitions, la force est avec nous. Mais, nouvelle alerte…
Un moment cher mais inédit
… Voilà, on a (forcément) gagné. Le mix théâtre immersif et réalité virtuelle a rempli sa mission en mêlant petits et grands frissons. L’imagination a fait son travail. Il manque encore sans doute à ce « Mutations » une plus grande fusion entre les deux univers et un game play où la réalité virtuelle serait davantage présente. Dans l’état, la partie reste chère à 60 euros (deux fois plus que d’autres escape games), mais le moment passé est inédit. Deux jours après l’aventure, un des six agents engagés continue à manifester d’étranges poussées de fièvre.
* Jusqu’au 5 novembre 2017 dans un lieu secret au Nord de Paris. Réservations sur http://www.geekopolisxp.com. A partir de 16 ans.