Toulouse : Ça donne quoi la Food « toute nue » ? On a testé pour vous le resto zéro déchet
Lucie Tollon
L'essentiel
- Le festival « Food toute nue » revient à Toulouse pour sa deuxième édition. Jusqu’à vendredi, quatre restaurants de la ville proposent à tour de rôle des plats inédits, 100 % zéro déchet.
- Une cuisine du jour, mitonnée avec des produits en circuit court et surtout sans emballage jetable.
- La rédaction de 20 Minutes a testé le concept chez Franquette.
Chez Franquette ; petit resto du quartier Arnaud-Bernard, à Toulouse, un nouveau plat éphémère s’est glissé ce mardi sur la carte, entre l’osso-buco et le poisson. Il s’agit d’un alléchant chou blanc braisé au cidre et gratiné au gorgonzola, avec sa crème de légumes et des pois chiches torréfiés. « Le gorgonzola vient d’une fromagère du quartier de Lardenne et les pois chiches ont été cuits en avance pour faciliter la préparation. Tous les produits viennent de moins de 100 kilomètres », apprend-on. Et surtout, cette assiette est absolument « zéro déchet ». Elle n’a pas généré le moindre emballage plastique. Car Chez Franquette – tout comme aux P’tits Tou, à L’Arpète et à La Fiancée, trois autres restos toulousains – participe jusqu’à vendredi à la deuxième édition du festival « Food toute nue », initié par le très écolo Drive tout nu. Rassurez-vous, on reste habillé pour l’événement, qui consiste à faire découvrir tout le potentiel d’une cuisine 100 % zéro déchet durant quatre jours.

En cette journée test chez Franquette, on a tout juste le temps de commander l’inédit chou braisé que le plat est servi. Mitonné par la cheffe cuisinière Anaïs Bergua, qui tient à bout de bras le restaurant depuis deux ans et demi, c’est un délice en bouche. Et, on vous l’assure, il ne reste pas plus de miette dans l’assiette que d’emballage en cuisine. « C’est extrêmement bon. Les saveurs sont là. J’ai tout mangé d’un coup, vraiment j’adore. Ça serait sympa que le plat reste sur la carte plus longtemps. En plus c’est plus écolo ! », se régale Marion, venue déjeuner pour l’occasion.
« On n’a même pas de poubelle à déchets »
Dans le restaurant bondé et en terrasse – malheureusement sans le soleil du sud – , le plat du jour est un triomphe. Les grandes tablées profitent de l’occasion pour découvrir de nouvelles saveurs. « Beaucoup de clients l’ont commandé, même si c’est un plat végétarien qui pourrait rencontrer moins de succès », explique Anaïs Bergua. La cheffe n’a pas eu à se forcer. « Si l’occasion était bonne pour participer au festival, on ne produit quasiment pas de déchets ici, dit-elle. C’est très rare que l’on jette, on recycle tout. On n’a même pas de poubelle à déchets, c’est pour dire ». Bien manger, sans rien jeter, c’est donc possible, pour 14 euros en l’occurrence. Les saveurs et l’écologie, une formule qui fait recette.
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