XV de France : Retour des patrons et œil sur la concurrence… Le journal des Bleus

rugby Tout ce que vous devez savoir sur le quotidien de l’équipe de France pendant cette Coupe du monde de rugby

Nicolas Camus
Antoine Dupont à l'entraînement avec le XV de France, le 5 septembre 2023.
Antoine Dupont à l'entraînement avec le XV de France, le 5 septembre 2023. — AFP
  • L’équipe de France a quitté Rueil-Malmaison dimanche après-midi pour rallier Aix-en-Provence (en train), où elle va séjourner jusqu’au dernier match de poule contre l’Italie.
  • A quatre jours d’affronter la Namibie, le staff des Bleus semble avoir décidé de réintégrer tous les cadres pour cette rencontre.
  • Un choix guidé autant par la terne prestation des habituels remplaçants face à l’Uruguay que par la nécessité de ne pas laisser les titulaires près d’un mois sans compétition.

Timing parfait pour l’équipe de France. Les Bleus sont partis dimanche après-midi pour Aix-en-Provence, délaissant leur camp de base de Rueil au moment le soleil commençait doucement à déserter. « On pensait bien qu’on y trouverait des conditions agréables pour s’entraîner fin septembre », glisse l’entraîneur de l’attaque Laurent Labit. Mais bien sûr, on ne va pas y faire que causer météo, alors que le troisième match face à la Namibie arrive très vite.


Le retour des patrons

Ils sont quelques-uns à avoir, sans doute, jouer leur dernier match dans la compétition jeudi contre l’Uruguay. Si l’on en croit les équipes composées lors de l’entraînement dimanche matin, les cadres seront massivement de retour dans le XV de départ à Marseille. « Après la Namibie il y aura 15 jours sans match. Pour ceux qui ont joué le match d’ouverture et qui ne disputeraient pas cette rencontre, ça ferait un mois sans compétition, relève Laurent Labit. Sachant que lors des entraînements on est 33 et non plus 42 [et qu’il est donc impossible de faire des oppositions en condition match], on doit trouver notre progression en compétition. » Va donc pour un XV « premium », avec probablement Bielle-Biarrey à la place de Villière à l’aile et Jelonch qui enchaînerait en troisième ligne pour monter en puissance.

Pas d’inquiétudes

La performance très moyenne contre l’Uruguay est « évacuée », promet Gaël Fickou. Les Bleus ont bien conscience de ce qu’ils n’ont pas bien fait à Lille, entre inefficacité dans les 22 mètres adverses (six touches et deux mêlées improductives, ça fait beaucoup) et connexion collective défaillante en phases défensives. « Oui, il y a pas mal d’améliorations à apporter, reconnaît l’expérimenté trois-quarts centre. Il peut y avoir des périodes où on est moins bien, et puis les autres équipes nous analysent mieux aussi peut-être. A nous de jouer avec confiance. Mais je ne m’inquiète pas, on va remonter en pression. »

Le match de jeudi et surtout celui face à l’Italie ensuite devront permettre aux Bleus de renouer avec leurs standards. « Il faudra être meilleurs dans l’utilisation du ballon, parce qu’il est certain qu’on n’aura pas autant de munitions contre l’Afrique du Sud ou l’Irlande », observe justement Labit.

Une infirmerie quasi vide

Le dernier à y traîner est Julien Marchand, touché lors du premier match contre la Nouvelle-Zélande. Mais plus pour très longtemps a priori. « Il a refait des examens, tout évolue très bien, rapporte Labit. Il est entre mains des médicaux et de la perf, avec pour objectif de revenir contre l’Italie. S’il peut y être, il y sera. » Cyril Baille et Jonathan Danty, les deux blessés de la fin de la préparation, sont en mesure de débuter dès jeudi. Le centre rochelais, qui était déjà prêt pour l’Uruguay, piaffe d’impatience. Il devrait enfin pouvoir se défouler.

Jonathan Danty à l'entraînement avec le manager santé du XV de France Bruno Boussagol.
Jonathan Danty à l'entraînement avec le manager santé du XV de France Bruno Boussagol. - AFP

Un œil sur la concurrence

Le match de bûcherons des Irlandais face aux Tonga samedi n’a pas échappé aux Bleus. Tout comme la façon dont l’Afrique du Sud a marché sur l’Ecosse la semaine passée. « Bien sûr, on regarde les autres grosses équipes, et surtout celles qui pourraient être nos adversaires, dit Fickou. On les connaît bien, l’Irlande et l’Ecosse on les joue tous les ans, l’Afrique du Sud il n’y a pas si longtemps. On les suit et on observe pour anticiper un potentiel quart de finale. » On imagine assez bien la soirée télé qui s’annonce pour l’affrontement de brutasses programmé le week-end prochain (Irlande-Afrique du Sud, pour les deux du fond qui ne suivent pas).