Affaire Yannick Agnel : « C’est plus qu’un choc » pour le président de la fédération de natation

NATATION Gilles Sézionale a annoncé que la fédération se portera partie civile aux côtés de Naome Horter, la jeune nageuse à l’origine de la plainte

Aymeric Le Gall
Gilles Sézionale, le président de la fédération française de natation, ici aux côtés de la ministre en charge des Sports Roxana Maracineanu.
Gilles Sézionale, le président de la fédération française de natation, ici aux côtés de la ministre en charge des Sports Roxana Maracineanu. — Damien MEYER / AFP

Invité dans l’émission Apolline matin, sur les ondes de RMC, le président de la Fédération française de natation est revenu sur la mise en examen de Yannick Agnel pour agression sexuelle et viol sur mineur de 13 ans, confirmant que la FFN se porterait partie civile dans cette affaire.

Après avoir expliqué qu’il n’avait « jamais eu connaissance » de cette affaire avant que les médias ne s’en emparent, Gilles Sézionale a déclaré que le double champion olympique à Londres en 2012, Yannick Agnel avait « commis un acte plus que répréhensible ». « C’est plus qu’un choc… La différence d’âge est passible d’une peine pénale. On ne peut pas considérer cela comme un consentement, on ne peut pas reconnaître le consentement », a-t-il ajouté.

Agnel bientôt réentendu par la justice

A cette occasion, le boss de la Fédé a répété que celle-ci se portera partie civile aux côtés de Naome Horter, la nageuse à l’origine de la plainte. « Il est normal d’agir de la sorte, a expliqué Gilles Sézionale. Depuis que je suis à la tête de la Fédération française de natation, on ne laisse passer aucun dossier. C’est très bien que la parole puisse se libérer, aujourd’hui, c’est la natation, demain ce sera une autre fédération. La fédération va faire la demande de se porter partie civile auprès de la procureur. »

Lundi, la procureure de la République de Mulhouse, Edwige Roux-Morizot, avait indiqué​ que l’ex-nageur avait fini par reconnaître « la matérialité des faits » face « aux nombres importants des éléments du dossier ». Les investigations se poursuivent et Yannick Agnel devrait être de nouveau entendu. Pour viol commis sur un « mineur de 15 ans », il risque jusqu’à vingt ans de réclusion criminelle.