Affaire Rubiales : Jenni Hermoso accuse la fédération espagnole « d’intimider et menacer » les joueuses en les convoquant
FOOTBALL Désormais au Mexique, après avoir été sacrée championne du monde, Jenni Hermoso a attaqué la Fédération espagnole de football qui a convoqué les joueuses grévistes
La footballeuse Jenni Hermoso, victime d’un baiser forcé lors de la remise de la Coupe du monde par l’ex-président de la Fédération espagnole de football (RFEF) Luis Rubiales, a accusé l’institution d'« intimider et menacer » les joueuses championnes du monde en les convoquant contre leur gré pour deux matchs de la Ligue des nations.
Vendredi, 15 des 23 championnes du monde avaient annoncé ne pas vouloir revenir en sélection, réclamant une refonte totale des instances du foot espagnol.
Mais elles ont tout de même été appelées lundi pour les prochaines rencontres de Ligue des nations par la nouvelle sélectionneuse Montse Tomé, qui a toutefois laissé de côté Jenni Hermoso pour « la protéger ». La joueuse, qui évolue actuellement dans le club mexicain de Pachuca, a exprimé son soutien à ses coéquipières dans un communiqué.
Les joueuses sont très claires sur le fait qu’il s’agit d’une autre stratégie de division et de manipulation pour nous intimider et nous menacer de répercussions juridiques et de sanctions économiques. »
« Me protéger de quoi, ou de qui ? »
Réagissant aux propos de la sélectionneuse, Jenni Hermoso a demandé : « Me protéger de quoi, ou de qui ? », soulignant que les mêmes personnes qui sollicitent la confiance en la Fédération « publient aujourd’hui une liste de joueuses qui ont demandé à ne pas être convoquées ». Lundi soir, la majorité des internationales espagnoles, en grève, ont réaffirmé quelques heures après l’annonce de la première liste de Montse Tomé, leur « volonté de ne pas être convoquées », estimant que la Fédération n’était « pas en mesure d’exiger leur présence ».
« Je tiens à exprimer tout mon soutien à mes coéquipières qui, aujourd’hui, ont été surprises et obligées de réagir à une nouvelle situation malheureuse provoquée par les personnes qui continuent aujourd’hui à prendre des décisions au sein de la Fédération », a encore déclaré Hermoso.
Les joueuses sont convoquées à Madrid ce mardi et, si elles ne se présentent pas, elles risquent de lourdes amendes et de deux à quinze ans de suspension de leur licence de la fédération.