OM - OGC Nice : Ces « petits détails » qui coûtent la première défaite des Marseillais depuis trois mois

FOOTBALL L’Olympique de Marseille a subi un coup d’arrêt en s’inclinant 3 buts à 1 face à l’OGC Nice dimanche soir, une première défaite en championnat depuis octobre

Adrien Max
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Alexis Sanchez et l'Olympique de Marseille ont connu leur première défaite depuis trois mois, à cause de « petits détails ».
Alexis Sanchez et l'Olympique de Marseille ont connu leur première défaite depuis trois mois, à cause de « petits détails ». — Christophe Simon
  • L’Olympique de Marseille a concédé sa première défaite depuis plus de trois mois en championnat en s’inclinant face à l’OGC Nice au stade Vélodrome (1-3), dimanche soir.
  • Les Marseillais ont commis trop d’erreurs, comme Igor Tudor et sa composition d’équipe, Payet et son activité trop limitée, ou Pau Lopez et ses trois buts encaissés.
  • Mais les hommes de Tudor ne veulent pas se laisser griser par cette défaite, à trois jours d’affronter le PSG en Coupe de France.


En arrivant au stade Vélodrome dimanche soir, on s’interrogeait sur la gestion de Dimitri Payet par son entraîneur Igor Tudor. Rentré tard en fin de match face à Monaco (1-1) dimanche dernier alors que Ruslan Malinovskyi avait plongé depuis l’heure de jeu, le numéro 10 était cette fois titularisé en guise de remerciements pour son implication de tous les instants lors des entraînements, comme l’avait expliqué son entraîneur en conférence de presse d’avant match. C’est finalement la première des trop nombreuses erreurs commises par l’Olympique de Marseille dimanche soir au stade Vélodrome, qui auront surtout coûté la défaite face à l’OGC Nice (1-3), la première en championnat depuis fin octobre, contre Lens (0-1).



A l’annonce des titulaires pour ce match, les 65.000 spectateurs du stade Vélodrome ont acclamé leur chouchou, mais ils ont vite déchanté en voyant la prestation de leur numéro 10. Et ce lundi matin, ils doivent comprendre pourquoi Igor Tudor ne le titularise pas plus souvent. Une passe sur deux dans les pieds de l’adversaire, des replis défensifs trop timides, on ne l’a surtout pas senti assez en rythme pour suivre la cadence de ses coéquipiers, imposé par le style Tudor.

Des changements presque décisifs

Avant même que le Croate ne puisse rectifier quoi que ce soit, le mal était fait. L’OM avait déjà encaissé deux buts à la mi-temps, une première cette saison. Au-delà des mauvais choix de l’entraîneur dans sa composition initiale, on retiendra aussi la baisse de régime de Pau Lopez. Impeccable, ou presque, depuis le début de saison, le portier espagnol est fautif sur les premiers deux buts niçois, des quasi copiés-collés. D’abord sur une frappe de Laborde, repoussée sur Diop (38e), avant une nouvelle tentative de Thuram, dégagée cette fois dans les pieds dans l’ancien montpellierain (44e). Même si à chaque fois, la défense aurait pu être plus réactive, à l’image de Mbemba, en dessous de son niveau habituel, et d’un Balerdi hésitant comme en début de saison.

A la pause, Igor Tudor a enfin pu revoir sa copie en remplaçant Payet et le pauvre Vitinha auteur « d’un bon match avec une belle marge de progression », selon le Croate, pour Malinovskyi et Alexis Sanchez. Qu’on attendait plutôt voir débuter le match, soit l’inverse des choix de l’entraîneur de l’OM, qu’il a justifié par l’obligation de s’adapter : « avec trois matchs en six jours, Sanchez ne peut pas jouer 90 minutes à chaque fois ». Mais comme souvent ses choix en cours de match sont les bons, et l’Ukrainien a inscrit son premier but avec Marseille (60e), en même temps qu’il redonnait espoir à tout le Vélodrome.

Mais c’est Alexis Sanchez qui s’est ensuite trompé à deux reprises, en préférant d’abord le pied plutôt que la tête (79e), avant d’envoyer sa reprise directement sur le Schmeichel, plus sûr que son homologue marseillais (84e). Nouvelle erreur, défensive, cette foi, pour Leo Balerdi en laissant tranquillement Brahimi ouvrir son pied gauche pour crucifier une troisième et dernière fois le pauvre Pau Lopez (86e). « Les trois, il n’y a pas de différence. Prendre deux buts après deux arrêts… Parfois, c’est le foot mais on peut toujours s’améliorer », a-t-il rétorqué après avoir été interrogé sur quel but il se sentait le plus fautif.

« Vite oublier »

Tout n’est pourtant pas à jeter du côté de l’OM, que l’on a vu plus cohérent que lors des défaites contre Ajaccio (1-2), ou contre Lens (1-1), la dernière en Ligue 1 il y a plus de trois mois. « La performance n’est pas nulle, ce sont des petits détails au haut niveau et c’est ce qui fait la différence. Il y a eu des belles choses, on ne mérite pas de perdre mais il y a des belles équipes en face on ne peut pas tout gagner. On garde les pieds sur terre, on sait qu’on est sur une bonne dynamique et ce n’est pas cette défaite qui va nous mettre la tête dans l’eau », a analysé Mattéo Guendouzi.

Igor Tudor a, lui, demandé à ses joueurs « de vite oublier ce match et de se concentrer sur le prochain, parce qu’on ne peut pas tous les gagner, sinon on arriverait à 120 points à la fin du championnat ». L’OM en a 46, et conserve sa deuxième place de Ligue 1 à la différence de but, tout en voyant le PSG s’éloigner avec huit points d’avance. De quoi redescendre sur terre, à deux jours d’accueillir les Parisiens, mais pour la Coupe de France cette fois.