Nîmes : Quand les supporteurs du NO ramènent des bouts des Costières pour la der du stade

SOUVENIRS Souvenirs Les Nîmois sont repartis les mains pleines après la victoire contre Bordeaux qui marque le clap de fin de ce stade voué à la destruction

Jérôme Diesnis
Les supporters du Nîmes Olympique au stade des Costières
Les supporters du Nîmes Olympique au stade des Costières — Adil Benayache/SIPA
  • Les supporteurs de Nîmes Olympique ont ramené de nombreux souvenirs du stade des Costières, samedi, avant sa démolition.
  • L’enceinte doit faire place à un nouveau stade en 2026, adossé à un important complexe commercial et immobilier.
  • Un stade provisoire de 9.300 places accueillera les matchs du Nîmes Olympique à partir du 26 décembre.

Des panneaux, des sièges, des bouts de pelouse et toute sorte de trophées pouvant servir de souvenirs. Les supporteurs du Nîmes Olympiques sont repartis les mains pleines du stade des Costières, promis à la démolition dans les semaines à venir. Nîmes y a dominé Bordeaux (1-0), samedi, en Ligue 2 et les trophées ramenés comme autant de souvenirs, fleurissent depuis sur les réseaux sociaux.



Cette dernière victoire marque la fin de ce stade qui détient peut-être un record de rapidité entre sa livraison (1989) et sa démolition (2022). Trente-trois ans et demi, c’est peu pour une enceinte de cette importance. Suffisant pour avoir marqué les supporteurs de quelques souvenirs mémorables, dont le point d’orgue restera la victoire contre le voisin montpelliérain en demi-finale de la Coupe de France le 14 avril 1996, alors que les Crocos évoluaient en National (la troisième division). L’actuel stade des Costières, construit par l’architecte italien Vittorio Gregotti avait coûté l’équivalent de 24 millions d’euros (160 millions de francs à l’époque), financé par les deniers publics.

A la place des Costières, un autre stade et un vaste projet commercial et immobilier

La mairie l’a vendu en 2019 à Rani Assaf pour 8 millions d’euros. Le président du Nîmes Olympique va reconstruire au même endroit (mais dans l’autre sens), un stade, adossé à un projet commercial et immobilier, pour un montant estimé à 250 millions d’euros. Le projet prévoit l’accueil d’un centre d’affaires, d’une école d’enseignement supérieur, de deux hôtels et de nombreux commerces. Un millier d’habitants devraient habiter ce futur quartier sorti de terre. « L’argent que l’on dégage sur le quartier à côté du stade va payer le nouveau stade », résumait Rani Assaf au moment de la présentation de son projet.

D’ici la livraison du futur complexe, le Nîmes Olympique évoluera dans une enceinte provisoire de 9.300 places au cœur de la ZAC Mas de Vignoles. Nîmes doit y accueillir Guingamp le 26 décembre. « Étant éphémère, le stade, construit sans fondations profondes, sera ensuite démonté pour restituer le site à son état initial », explique la ville. Les tribunes provisoires (financées par la holding de Rani Assaf) seront ensuite cédées à la ville. Le futur stade des Costières, d’une capacité ramenée à 15.100 places, doit être livré en 2026.