MHSC : Comment le « Galère » Germain de l’OM est redevenu le buteur Valère Germain
FOOTBALL Arrivé libre au dernier jour du mercato, Valère Germain entend retrouver le plaisir du quotidien après avoir connu la galère ces derniers mois à Marseille
- Arrivé au dernier jour du mercato, Valère Germain a la lourde responsabilité de faire oublier le duo Laborde – Delort, l’un des plus prolifiques de Ligue 1 ces dernières saisons.
- Avec trois buts en quatre matchs, il a immédiatement rappelé qu’il était un joueur influent à Monaco, puis Nice, avant de connaître la galère à Marseille.
- « Sans pression », mais « avec l’envie de retrouver du plaisir », le nouvel avant-centre du MHSC s’est fixé une feuille de route simple dans son nouveau club.
Son ambition ? « Redevenir important pour le groupe. Retrouver des joies simples : sourire au quotidien, avoir de la proximité avec les supporters. » Après une dernière saison très compliquée à Marseille et six mois sans jouer, Valère Germain est arrivé libre au dernier jour du mercato à Montpellier pour « retrouver du plaisir. Ressentir la fatigue lors des entraînements. C’est un club peut-être un peu moins exposé, familial, c’est sans doute ce qu’il me fallait aujourd’hui ».
De Monaco, son club formateur, à Montpellier, le nouvel avant-centre du MHSC aura visité tous les clubs de L1 du pourtour méditerranéen. Le MHSC où l’histoire aurait pu débuter dès 2015. « Cela faisait déjà quelques années que l’on se tournait autour mais ça ne s’était jamais fait », rappelle Laurent Nicollin qui « espère qu’il sera aussi heureux sur le terrain qu’il était heureux de signer son contrat. »
« C’était important pour moi de jouer à l’OM où mon père avait joué »
S’il y a eu « du bon et du moins bon », l’avant-centre de 31 ans ne regrette rien de ses quatre années à l’OM. « Je n’ai aucun sentiment de revanche. Je connais ma valeur, ce que j’ai fait à Monaco et à Nice avant d’aller dans ce club [67 buts et 24 passes décisives en 244 matchs officiels]. A aucun moment je n’ai regretté ce choix. Si je n’étais pas allé à Marseille, il m’aurait manqué quelque chose. C’était important pour moi de jouer dans un club où mon père avait joué ». Bruno Germain, présent dans les tribunes de la Mosson pour ses premiers pas contre Saint-Etienne ou encore à Troyes, a porté pendant quatre saisons le maillot phocéen, de 1988 à 1991, avant d’y finir sa carrière en 1994-95.
« Valère est un travailleur avec un excellent état d’esprit, détaille Frédéric Barilaro, directeur du centre de formation à Monaco durant sa formation, aujourd’hui à la tête des U19. Il n’a pas eu un parcours linéaire parce qu’il n’avait pas forcément le profil type des attaquants. Je me souviens même l’avoir fait jouer arrière droit lors d’un match à Toulon. On avait toujours un doute sur son manque de vitesse. Mais il était bon dans le jeu, dans ses déplacements. D’autres de sa génération sont passés pros avant lui. Il avait besoin d’un peu plus de temps. Il a été au bout de ses cinq ans de formation, ses trois années d’aspirant, ses deux années de stagiaire. Il a continué à bosser, à y croire, à garder le sourire. Parce qu’il a une super mentalité. Et il a été récompensé de tous ses efforts. »
« Un joueur avec l’esprit club »
Trois buts en quatre matchs, ses premiers pas avec Montpellier sont fracassants. Des débuts qu’il va tenter de confirmer, samedi, devant Strasbourg. « Mais au-delà des buts, ça se passe bien avec mes coéquipiers, j’ai été bien intégré. On a emménagé rapidement avec ma famille, c’est aussi quelque chose d’important. » « Valère, c’est un joueur avec un esprit club. Il a trouvé quelque chose qui lui correspond à Montpellier », reprend Frédéric Barilaro. « Ça fait vraiment plaisir de voir le plaisir qu’il avait à signer et j’espère que ça lui portera bonheur et qu’il va faire trembler la Mosson », évoque Laurent Nicollin.
Arrivé pour pallier aux départs de Gaëtan Laborde et d’Andy Delort, il a la lourde tâche de faire oublier l’un des duos les plus prolifiques de France… « J’arrive sans pression pour écrire ma propre histoire après deux joueurs qui ont écrit la leur à Montpellier, il faut les féliciter pour ce qu’ils ont fait ici. » Avec le poids de ses prédécesseurs mais aussi le soutien de supporters meurtris par le départ de celui qui portait le numéro neuf avant lui. Un joueur aujourd’hui à Nice envers lequel la rancœur est à la hauteur de l’amour qui lui était porté. Tout un peuple pailladin est prêt à l’aider à briller, un goût de revanche dans la bouche. « C’est vrai que j’ai senti un élan positif derrière moi sur mes premiers ballons ». « A Montpellier, il a tout pour réussir », conclut Frédéric Barilaro.