Coronavirus à Cholet : Le maire Gilles Bourdouleix interdira tout match au premier cas positif

BASKET Le maire de Cholet n’a pas du tout digéré ce qu’il s’est passé, dimanche après-midi, lors de Cholet-Asvel à la Meilleraie. Un joueur de Villeurbanne a joué 40 secondes alors qu’il était positif

20 Minutes avec AFP
Gilles Bourdouleix, maire de Cholet.
Gilles Bourdouleix, maire de Cholet. — JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP
  • L’Américain Norris Cole a joué les 40 premières secondes du match Cholet-Asvel dimanche après-midi, avant de quitter le terrain.
  • L’Asvel avait appris à l’échauffement qu’il était positif au Covid mais n’a pas retiré son joueur de la feuille de match où il était annoncé dans le cinq majeur.
  • Le maire de Cholet a annoncé ce lundi qu’il interdirait « les matchs à partir du moment où, dans une équipe, il y aura au moins un cas positif avéré moins d’une semaine avant ».

Une grosse colère suivie d’une décision radicale. Le maire de Cholet, Gilles Bourdouleix (divers droite), a annoncé lundi qu’il interdirait les matchs de basket Élite au premier cas de Covid, dénonçant le protocole de la Ligue qui a laissé un joueur positif de l'Asvel commencer une rencontre dimanche dans sa ville. « Je vais interdire les matchs à partir du moment où, dans une équipe, il y aura au moins un cas positif avéré moins d’une semaine avant », a déclaré le maire choletais, ce lundi.

« C’est la règle pour tout le monde. Quand on est cas contact, on doit rester une semaine en quarantaine. Mais les structures sportives n’appliquent pas cette règle, avec l’accord du gouvernement, ce qui est complètement surréaliste », a-t-il dénoncé. Dimanche, l'Américain Norris Cole, testé positif au Covid-19, a joué 40 secondes au début du match Cholet-Asvel (73-82). Les résultats étaient arrivés pendant l’échauffement et comme le joueur était inscrit dans le cinq de départ, son entraîneur a assuré qu’il n’avait pas d’autre choix que de l’aligner. Norris Cole est le troisième joueur de l’Asvel testé positif ces derniers jours, en plus de l’entraîneur principal TJ Parker.

Gilles Bourdouleix veut porter plainte

« Forcément, ils viennent avec des cas contact et cinq minutes avant le match on apprend que l’un des joueurs est positif. Et il joue !, s’est indigné le maire. Donc désormais au moindre cas positif dans une équipe, je n’ouvrirai pas la salle de basket à Cholet ». Dimanche, il avait déjà annoncé son intention de porter plainte pour mise en danger de la vie d’autrui. Cette plainte visera le joueur, son équipe et la Ligue, a-t-il insisté ce lundi.

L’Asvel se défend dans un communiqué

Dans un communiqué diffusé lundi, le club de Villeurbanne a expliqué avoir procédé à des tests antigéniques en plus des tests RT-PCR exigés chaque semaine par la LNB et autour des matchs d’Euroligue. « Ce sont par ces tests antigéniques que trois cas positifs ont été détectés, vendredi après-midi [un joueur] et tôt samedi matin [le coach et un autre joueur], et immédiatement isolés du reste du groupe », a précisé l’ASVEL.


« Par mesure de précaution », de nouveaux tests RT-PCR et antigéniques, « avec des résultats tous négatifs », ont été effectués par l’ensemble du groupe avant le départ pour Cholet. Et « le comité sanitaire de la Ligue nous a confirmé samedi après-midi la tenue du match à Cholet sur la base de ces informations, a ajouté le club de Tony Parker. À quelques minutes du coup d’envoi [dimanche], un autre résultat positif nous est parvenu. L’information a de nouveau été transmise immédiatement à la LNB et notre encadrement a, conformément à la réglementation sportive, sorti ce joueur, inscrit comme titulaire sur la feuille de match, au premier arrêt de jeu. »

Des cas positifs qui se multiplient

Depuis un mois, les cas de Covid-19 se sont multipliés dans les clubs français, notamment à Pau, à Boulazac, au Portel et au sein du Paris Basket, ce qui a obligé à de nombreux reports.

Selon le protocole de la LNB, le renvoi d’un match n’est envisagé qu’à partir de deux cas confirmés dans une équipe ou trois parmi une délégation (joueurs et encadrement), et doit être décidé par un comité sanitaire indépendant.