Mercato OM: Les miracles de la com'... Comment l'OM est passé de «à fond sur Balotelli» à «on ne recrutera pas d'attaquant»

FOOTBALL A 10 jours de la fin du mercato, Jacques-Henri Eyraud se répand désormais dans la presse pour déclarer qu’il ne souhaite pas recruter de numéro 9…

J.S.-M.
Rudi Garcia et Jacques-Henri Eyraud, début juillet 2018.
Rudi Garcia et Jacques-Henri Eyraud, début juillet 2018. — F. Penant / AFP

Le silence, le silence, le silence… Et, soudain, une contre-attaque médiatique tous azimuts. C’est la stratégie du président de l’Olympique de Marseille Jacques-Henri Eyraud. C’est déjà comme ça qu’il avait procédé dans le clash qui l’opposait à Jean-Michel Aulas, la saison dernière. Ce n’est donc pas une surprise que de le voir s’épancher dans la presse, ce mercredi matin, sur le non-transfert de Mario Balotelli à l’OM.

Dans La Provence et dans L'Equipe, le président de l’OM dit à peu près la même chose : le grantatakan saison 2, c’était par simple opportunité, pas par priorité. Dans La Provence : « Mario Balotelli était une opportunité à saisir, mais pas à n’importe quel prix. Et pas sous n’importe quelles conditions. » Et dans le quotidien sportif : « Cette année, on n’a jamais dit qu’on allait recruter un numéro 9, mais c’est étonnant de voir qu’on ne nous écoute pas. »

« Nous ne sommes pas attirés par les histoires d’un jour »

On se marre doucement en relisant les différentes déclarations du début d’été. Le 10 juillet, Jacques-Henri Eyraud dégainait la piste, sur beIN Sports : « Mario Balotelli veut venir à l’OM ! » Deux jours plus tard, SuperMario visitait la Commanderie, visite gaiement médiatisée, sur les réseaux sociaux notamment.

« Faut arrêter avec cette histoire d’opportunité… On a fait n’importe quoi. T’es propriétaire d’une maison, tu ne vas pas la faire visiter DEUX FOIS à un mec dont tu sais qu’il ne peut pas payer », s’énerve Bastien Cordoléani, supporter de l’OM et chroniqueur bien informé de la petite vie marseillaise.

Pour faire passer la pilule, les différents interlocuteurs olympiens ont progressivement changé de discours. « Nous ne sommes pas attirés par les histoires d’un jour, nous ne sommes pas attirés par ce qui brille », souriait Frank McCourt le 10 août. Quelques jours plus tôt, Rudi Garcia avait évacué le sujet en conf' de presse, en employant le passé. Balotelli ? « Ça pouvait être un dossier intéressant. » Ça pouvait, ça ne l’est plus : on passe au sujet suivant. Clinton Njie ? Non, j’déconne.