Euro 2013: Les Bleus attendent le réveil de Batum

BASKET L'ailier des Blazers doit monter en puissance lors du deuxième tour...

Julien Laloye
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Nicolas Batum accompagné d'Alexis Ajinça, le 5 septembre 2013 à Ljubjana.
Nicolas Batum accompagné d'Alexis Ajinça, le 5 septembre 2013 à Ljubjana. — Zivulovic/SIPA

Nicolas Batum est un joueur qui se connaît bien, une qualité pas si répandue que ça dans le sport de haut niveau. «Mon problème c’est la régularité depuis que je suis poussin», déclarait-il à L’Equipe avant de débuter l’Euro. Quatre matchs et un pépin physique plus tard, on ne va pas lui donner tort. Une pointe à 17 points face à la Grande-Bretagne au milieu de trois partitions couci-couça (à peine 11 points et 5 rebonds de moyenne), comme le jeu des Bleus depuis une semaine.

«Nicolas a des ajustements à faire pour être celui qu’il souhaite devenir»

Un peu léger pour un joueur à 46 millions de dollars par an qui annonçait vouloir prendre le relais de Tony Parker en Slovénie. «Quand ça ne va pas pour Tony, c’est à moi de prendre la balle et de faire bouger les choses. Je dois grandir par rapport à ça.» Cela ne voulait sûrement pas dire arroser à trois points (4/20) et défendre quand ça lui chante. «Nicolas a encore des ajustements à faire pour être celui qu’il souhaite devenir», analyse Vincent Collet. «On parle de très haut niveau. J’ai à faire à des joueurs qui sont très forts, il faut être d’autant plus exigeant avec eux», ajoute le sélectionneur, qui a envoyé un avertissement à Batum en le laissant sur le banc presque tout le quatrième quart-temps face à l’Ukraine dimanche.

L’ailier des Blazers, victime d’une gêne au pied qui l’a obligé à sécher le match contre la Belgique le lendemain, avait pourtant bien défendu sur Gladyr. Le souci, c’est qu’il avait gâché en attaque en voulant être partout à la fois. Pour l’instant, cela n’a pas trop d’incidence sur l’alchimie offensive de l’équipe de France, meilleure attaque du tournoi avec plus de 80 points de moyenne. Mais Tony Parker finira bien par fatiguer un jour et Diaw, l’autre leader des Bleus, continuera de refuser des shoots ouverts. « Il va falloir que je me réveille parce qu’à un moment, on aura besoin de moi quand même », sourit Batman.

«Trouver le moyen d’être plus agressif»

Cela pourrait commencer par quelques pénétrations biens senties vers le cercle face à la Lituanie, là où Collet l’attend: «Nico doit trouver le moyen d’être plus agressif». Après, il sera temps de s’attaquer au dernier défaut de «Batman»: sa fâcheuse tendance à «répondre aux provocations» quand on le chauffe d’un peu trop près. Mais ça concerne surtout les Espagnols, et la France n’a pas prévu de les affronter avant la finale. Alors chaque chose en son temps.