Jeux vidéo : Le Tokyo Game Show revient au Japon en version agrandie

GAMING Après plusieurs années de pandémie, l’événement accueille cette fois-ci un nombre record d’exposants et de jeux

20 Minutes avec agences
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Le nombre d'exposants et de jeux vidéo présentés pendant ces 4 jours n'a jamais été aussi élevé.
Le nombre d'exposants et de jeux vidéo présentés pendant ces 4 jours n'a jamais été aussi élevé. — Richard A. Brooks/AFP

Après plusieurs années d’absence en raison du Covid-19, le Tokyo Game Show revient à grande échelle au Japon. L’un des plus grands salons de jeux vidéo au monde se tient actuellement près de la capitale nippone jusqu’à ce dimanche.

Créé en 1996, ce salon n’est aujourd’hui plus un lieu majeur d’annonces consacrées au jeu vidéo. Mais alors que l’événement américain E3, mondialement connu, tire sa révérence cette année, le Tokyo Game Show (TGS) souhaite désormais exceller dans son rôle de fête populaire japonaise du jeu.


La popularité croissante des jeux PC au Japon

« Par rapport à l’année dernière il y a énormément d’exposants, ce qui fait que le TGS est très animé », s’est réjoui auprès de l’AFP un enseignant en jeu vidéo. « C’est une très bonne chose. » Après trois éditions réduites ou organisées en ligne à cause du Covid-19, les organisateurs ont en effet réuni sur quatre jours un nombre record de 787 exposants et 2.291 jeux présentés.

Les visiteurs peuvent ainsi essayer des jeux locaux très attendus comme Final Fantasy VII Rebirth, le jeu de combat Tekken 8 ou Like a Dragon 8, dernier opus de la série Yakuza. Autrefois réservés aux consoles, beaucoup de ces jeux font désormais l’objet d’une sortie sur PC, une plateforme en rapide développement au Japon ces dernières années.

« Avant le Covid, le jeu sur PC n’était pas très visible [dans le pays] », analyse un responsable des ventes numériques du géant japonais du jeu vidéo Capcom. Les modes de vie plus casaniers liés à la pandémie ont amené beaucoup de joueurs à s’y essayer. En cinq ans, le Japon a ainsi été l’un des marchés avec la plus forte croissance sur Steam, indique un responsable de la plateforme.

Non aux NFT ?

Nombre d’influenceurs des réseaux sociaux se trouvent également au TGS cette année. De nombreux visiteurs s’intéressent particulièrement à l’utilisation des NFT (« non-fungible token »). Dans les jeux vidéo, ces œuvres numériques qui existent grâce à la « blockchain » sont associées par exemple à des personnages ou des cartes que les joueurs peuvent échanger ou monnayer.

Cette pratique est dénoncée par une partie des joueurs et mal vue par certains éditeurs. Mojang a par exemple annoncé en 2022 qu’il n’accepterait plus de NFT dans Minecraft. Cette technologie qui transforme des objets virtuels en véritables actifs monétaires est vue comme contraire aux valeurs du jeu.