Unistellar : On a taquiné le cosmos avec le télescope connecté qui reconnaît les étoiles

ESPACE « 20 Minutes » a profité des ciels étoilés d’été et du télescope connecté d’Unistellar pour s’initier à l’astronomie

Christophe Séfrin
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Au plus près des étoiles avec les télescopes connectés Unistellar — 20 Minutes
  • La start-up française Unistellar a imaginé un télescope connecté qui facilite grandement l’observation du ciel.
  • Grâce à une application, il est possible de pointer directement son objectif vers des planètes, étoiles, nébuleuses, galaxies, comètes et autres astéroïdes, et d'en percer certains secrets.
  • La simplicité de cet équipement, vendu à partir de 2.500 euros tout de même, convaincra les astronomes déjà passionnés.

Tout l’univers. La Nuit des étoiles cet été, la Lune bleue dans la nuit du 30 au 31 août… l’actualité céleste fut riche ces dernières semaines et nous a poussés à lever plus que de coutume la tête vers le ciel. 20 Minutes a eu l’opportunité de tester durant l’été l’un des télescopes connectés, d’Unistellar, des équipements à part pour les fans d’astronomie.

Dépoussiérer l’astronomie

Avouons-le tout de suite. Nous n’avons observé aucun petit homme vert à l’aide du télescope « intelligent » eVscope d’Unistellar ! Mais en connectant son outil d’observation de la voûte céleste à nos smartphones, force est d’avouer que la start-up française réussit à dépoussiérer quelque peu l’astronomie. Soit un télescope connecté, fonctionnant à l’aide d’une application.

L'eVscope, le télescope connecté d'Unistellar.
L'eVscope, le télescope connecté d'Unistellar. - Unistellar

Sur son robuste trépied avec un niveau à bulle, l’appareil qui pèse 9 kg a trouvé sa place sur la terrasse d’une petite maison de village au cœur de la Drôme provençale, sous un ciel parfaitement dégagé. Alors que la nuit tombe de plus en plus rapidement en ce mois d’août, nos différents essais ont débuté peu avant 22 heures. Rechargé (autonomie : jusqu’à 10 heures), l’eVscope fonctionne sur batterie. Une fois en marche, il crée son réseau Wifi auquel il suffit de s’appairer. Le tandem smartphone/télescope en fonction, ne reste plus qu’à laisser sa curiosité s’exprimer.

Pas d’Etoile noire, mais des blanches, des bleues…

Parmi les intérêts de cet attelage, le fait qu’il soit géolocalisé. Ainsi l’application propose-t-elle dans un vaste catalogue les planètes, étoiles, nébuleuses, galaxies, comètes et autres astéroïdes que vous allez pouvoir observer. Si, hélas, l’Etoile noire de Star Wars ne figure pas dans ce colossal catalogue, il en existe des dizaines d’autres dont, profanes que nous sommes, nous découvrons les noms…

L'application Unistellar propose un vaste catalogue de planètes, étoiles... sur lesquelles il suffit de pointer.
L'application Unistellar propose un vaste catalogue de planètes, étoiles... sur lesquelles il suffit de pointer. - Capture

La Superba ; Elgafar… jusqu’à l’imprononçable Zubenelhakrabi ! Reste à choisir celle sur laquelle notre regard souhaite se porter, cliquer sur l’écran du smartphone pour la sélectionner, puis sur « Pointer ». Un discret bruit de moteur venant du télescope témoigne du fait que l’appareil se positionne, lentement, mais sûrement, vers sa cible pour nous la révéler. Parfois, quelques minutes sont nécessaires pour que son miroir de 114 mm de diamètre (avec focale de 450 mm) trouve son exacte position. Le temps de déguster avec modération le petit Genepi de rigueur sous nos latitudes…

Pointez, et observez !

L’effet « waouh » n’est pas encore pour tout de suite. Un petit temps est parfois nécessaire pour que la mise au point la plus fine possible soit effectuée par le télescope. Dès lors, deux options : observer l’astre sur lequel on a pointé depuis l’écran de notre smartphone (intéressant, car des informations le concernant sont indiquées, comme son élévation, son azimut, la durée durant laquelle il est visible), ou depuis le porte oculaire Nikon sur le large tube optique de l’appareil.

Pour les profanes ? Pas si sûr…

Bon, soyons clairs. Les images proposées ne ressemblent évidemment en rien à celle qui nous tombent du ciel et nous en mettent plein la vue grâce aux télescopes Hubble ou James Webb. Ici, des points ou taches blancs de taille plus ou moins importante, parfois bleus, des nuées… qui peuvent impressionner. Ou pas. Des jeunes d’une vingtaine d’années présents à nos côtés se sont assez vite détournés de nos observations, préférant scruter les dernières propositions de Netflix pour, à défaut d’étoiles, se faire une toile pour finir la soirée.

Les observations avec le télescope connecté Unistellar permettent de décoller vers l'infini.
Les observations avec le télescope connecté Unistellar permettent de décoller vers l'infini. - Capture

Nous concernant, nous avons regretté que les concepteurs d’Unistellar n’aient pas pensé à proposer aux « Nuls en astronomie » dont nous faisons partie une sorte de « parcours du débutant ». Juste histoire de nous inviter à pointer leur lunette sur certaines parties du ciel, plutôt que de nous laisser décoller vers l’infini et au-delà, sans destination particulière, un peu au hasard.

Sinon, c’est le concept, la simplicité d’usage du télescope d’Unistellar qui séduit. Il est disponible à partir de 2.500 euros (dix fois plus cher qu’un classique télescope d’amateur !). Impossible de le recommander à un débutant en astronomie. Mais son catalogue de galaxies, nébuleuses et autres constellations nous a conquis. La porte ouverte vers l’invisible. Le fait, aussi, d’arrêter la course du temps et de prendre celui, si rare et précieux, nécessaire pour observer. En prenant conscience de cet infini qui nous entoure.