Bordeaux : Ils proposent un tout nouveau skate électrique en kit (et tentent de s’adapter à la réglementation)
TRANSPORT La start-up Elwing Boards s’apprête à vendre un produit tout en pièces détachées
- Spécialisé dans les skates électriques, Elwing Boards va mettre sur le marché un modèle inédit.
- Un skate-board en kit que l’utilisateur pourra adapter selon ses envies et son portefeuille.
- Malgré la nouvelle réglementation, la start-up bordelaise continue de se développer et fera bientôt son retour sur le marché américain.
« C’est encore plus facile que de monter ou démonter un meuble Ikea ». Quentin Sartorius sait avoir le sens de la formule au moment d’évoquer son dernier produit : un skate-board électrique en kit. Le cofondateur d’Elwing Board, start-up bordelaise spécialisée dans ce moyen de transport, espère encore accélérer son développement avec ce nouveau modèle.
« On avait assez peu de retours sur le service après-vente (3 % sur la totalité des ventes) mais dès qu’il y avait une panne ou un changement à faire, ce n’était pas pratique. Parfois, l’utilisateur devait carrément racheter un skate tout entier », explique-t-il. Impossible par exemple de changer juste la gomme des roues sans réinvestir dans un moteur. Avec un produit à plusieurs centaines d’euros, la note pouvait alors très vite grimper.
Batterie, moteur, roue, planche… Chacun fera son choix !
C’est pour cela qu’il a réfléchi à un modèle en kit. Un modèle qui « à première vue est similaire à l’ancien mais en réalité, on peut tout avoir en pièce détachée : la batterie, le moteur, les roues et même la planche. » Autre avantage, l’utilisateur aura maintenant le choix : 32 ou 38 km/h pour la vitesse maximale, 15 ou 30 kilomètres pour l’autonomie… « On pourra acheter le nombre de batteries que l’on veut et changer les pneus autant de fois que l’on veut », insiste Quentin Sartorius. Tout ça en seulement quelques coups de clé.
S’il n’a pas encore fixé le prix des différents accessoires, les utilisateurs vont a priori faire de belles économies. Pour la start-up bordelaise, c’est également le moyen de faire bientôt son retour sur le marché américain. Si Elwing Board distribue aujourd'hui des skates dans toute l’Europe, le marque avait suspendu ses ventes aux Etats-Unis faute de pouvoir assurer un SAV performant et d’un coût financier trop important.
Avec ce modèle, les cofondateurs « vont pouvoir créer un stock de pièces détachées directement sur place et facilement accessible du coup pour les utilisateurs. » Les premiers skate-boards seront mis en précommande au plus tard en début de semaine prochaine. Si le prix reste élevé (449 euros, 349 en précommande), il a pratiquement été divisé par deux par rapport aux premiers produits vendus il y a trois ans par la start-up.
Une réglementation bienvenue…
Une start-up qui dans le même temps doit faire avec une réglementation en perpétuelle évolution. Comme pour les trottinettes, les skates électriques sont soumis depuis peu à une loi (25 km/h, pas sur les trottoirs mais uniquement sur les pistes cyclables et les routes à 50 km/h, pas de stationnement anarchique, bandes réfléchissantes…). Après l’utilisation, ce sera en juillet prochain le produit lui-même qui sera réglementé avec des modèles bridés à 25 km/h.
Mais Quentin Sartorius ne voit pas du tout ça d’un mauvais œil – « si on fait bien les choses, ça va même être un accélérateur » – pour trois raisons :
- « Aujourd’hui, tout le monde en parle, c’est-à-dire que les gens voient ça comme un vrai moyen de transport. »
- « La réglementation rassure car elle donne un cadre. Par exemple, il y a maintenant une vraie couverture au niveau assurance. »
- « Avec son développement et les lois qui vont avec, il va pouvoir y avoir de vrais espaces réservés à ce type de transport. »
Et les accidents ? « Franchement, il y en a très peu et on n’a pas de retour négatif à ce sujet. D’ailleurs nos ventes continuent d’augmenter », rappelle l’entrepreneur girondin. Cette année, Elwing Board a multiplié par cinq ses ventes (3.000 dans le monde entier).