Facebook interdit le partage des plans de fabrication d'armes imprimées en 3D

ARMES Le réseau social prend position en plein bras de fer judiciaire aux Etats-Unis...

20 Minutes avec AFP
Travis Lerol tient le premier pistolet réalisé entièrement en 3D, en 2013.
Travis Lerol tient le premier pistolet réalisé entièrement en 3D, en 2013. — Robert MACPHERSON / AFP

Facebook dit non. Le réseau social a annoncé qu’il allait interdire la diffusion d’informations permettant la confection d’armes à feu imprimées en 3D, une violation de ses règles d’utilisation selon lui. « Partager des instructions sur la fabrication de pistolets grâce à des imprimantes 3D ou à des fraiseuses n’est pas autorisé par les règles de notre communauté, a expliqué jeudi un porte-parole de Facebook. En accord avec nos politiques, nous retirons ce contenu de Facebook. »

Le géant a précisé qu’il était en train de recenser les liens vers des pages contenant des indications sur la construction d’armes imprimées en 3D, en vue de les supprimer. Selon les règles de Facebook, les biens réglementés comme les armes à feu ne peuvent être vendues légalement ou échangés sur son réseau que par des vendeurs agréés. La question de la fabrication d'armes sur des imprimantes en 3D suscite beaucoup d’intérêt actuellement aux Etats-Unis, dans le contexte d’un bras de fer judiciaire autour du Texan Cody Wilson, à la tête du groupe Defense Distributed.

Des plans pour des armes intraçables

Ce dernier a publié fin juin sur Internet le mode d’emploi pour la construction d’armes à feu en plastique avec une imprimante 3D. Un tribunal fédéral lui a ordonné fin juillet d’arrêter, après des poursuites lancées par huit États et la capitale Washington, arguant du fait que n’importe qui pourrait fabriquer ces armes intraçables. Si le site de Cody Wilson est aujourd’hui fermé, le mode d’emploi pour fabriquer le « Liberator », arme en plastique indétectable par les portiques de sécurité, a pu être téléchargé plusieurs milliers de fois. L’impact de cette mise en ligne est mondial puisque n’importe qui, à l’exception des pays où Internet est censuré, a pu y accéder.