Coquilles d'escargots et nettoyage des toilettes: Un piège pour les internautes qui ne lisent pas les conditions d'utilisation du Wi-Fi

BLAGUE Que celui qui peut citer les conditions d’utilisation du Wi-Fi par cœur nous jette la première pierre…

L.Br.
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Un escargot sur le tapis rouge à Cannes en 2012.
Un escargot sur le tapis rouge à Cannes en 2012. — ALBERTO PIZZOLI / AFP

Personne ne lit les conditions générales d’utilisation du Wi-Fi (CGU). Un fournisseur de Wi-Fi public en a profité pour glisser une petite blague dans cette prose administrative. Une plaisanterie passée inaperçue pendant plus de deux semaines.

Le fournisseur de Wi-Fi public britannique Purple a décidé de piéger gentiment les internautes qui se connectent à son réseau, raconte Mashable. En cochant la case « j’accepte les conditions d’utilisation », les utilisateurs se sont AUSSI engagés à fournir 1.000 heures de travaux à la communauté.

Parmi les actions demandées : « nettoyer des toilettes mobiles lors de festivals et d’événements locaux », « peindre des coquilles d’escargot pour illuminer leur existence » ou « faire des câlins à des chats et chiens errants ». En tout, 22.000 personnes ont coché la case en acceptant ces conditions très particulières.


Consentement sans ambiguïté

La plaisanterie est restée deux semaines en ligne, avant que quelqu’un la remarque. « Une seule personne a réussi à la repérer, ce qui représente 0.000045 % des utilisateurs du Wi-Fi pendant ces deux semaines. » C’est justement ce que l’entreprise voulait pointer du doigt : la légèreté des internautes lorsqu’ils acceptent les CGU. « Les utilisateurs du Wi-Fi doivent lire les termes avant de les signer pour accéder au réseau. Ce qu’ils autorisent, quelles sont les données qu’ils partagent, et quelle licence ils donnent aux fournisseurs. Notre expérience montre qu’il est très facile de cocher une case et d’accepter quelque chose d’injuste », a déclaré Gavin Wheeldon, le PDG de Purple.

Le coup de com de l’entreprise coïncide avec l’annonce de leur adhésion au General Data Protection Regulation (GDPR) en mai 2018. Cette loi européenne, qui entrera en vigueur l’an prochain, devrait permettre aux utilisateurs d’en savoir plus sur les données collectées sur eux. L’un des grands engagements de cette loi, explique Gavin Wheeldon, est l’introduction du « consentement sans ambiguïté », avant une utilisation commerciale des données fournies par l’utilisateur.