Canal+ lance CanalStart, une structure pour accompagner les start-up les plus talentueuses
Quel meilleur moment que la grand-messe high-tech LeWeb pour lancer son incubateur de start-up? Canal+ a profité de l’événement pour annoncer ce mardi la création de CanalStart, «une structure destinée à aider, encourager et accompagner des talents porteurs d’idées et projets entrepreneuriaux.» Chaque projet devra être tourné vers l’audiovisuel et s’insérer dans l’une des catégories suivantes: big data, gamification, médias sociaux, appareils mobiles, vidéo et HTML 5 pour l’expérience utilisateur.
Les jeunes pousses peuvent d’ores et déjà envoyer leur dossier, qui sera par la suite examiné par un comité d’investissement. «Quatre à cinq start-up par an seront sélectionnées», nous indique Fabienne Fourquet, directrice des nouveaux contenus de Canal+. Elle confie que «50.000 à 150.000 euros» seront investis par le groupe pour chaque projet. CanalStart a déjà reçu des candidatures à LeWeb ce mardi matin.
Dans les pas de la BBC et du New York Times
«On est à la recherche de visions, indique l’entrepreneur Jean David Benichou, qui fait aujourd’hui partie de l’équipe de CanalStart. Fabienne Fourquet renchérit: «Les nouvelles technologies permettent de faire des choses qu’on ne pouvait pas faire avant. On veut détecter des talents et des produits intéressants. On ne peut pas tout développer en interne». Elle cite les exemples du New York Times et de la BBC, qui eux aussi ont lancé des incubateurs récemment.
Qu’est-ce que CanalStart va apporter au groupe audiovisuel? «Canal+ était une start-up emblématique des années 80. En trente ans, les usages ont énormément évolué et le groupe a gardé dans son ADN le goût de l’innovation», répond Jean David Bénichou. Pour Canal+, créer cette structure est ainsi une aubaine pour «continuer à être à l’avant-garde de l’innovation dans le secteur de l’audiovisuel».
Des produits développés «selon les besoins» de Canal+
Une fois lancés, les produits seront utilisés par Canal+. Mais peut-être pas de manière exclusive. «En fonction du projet et des contrats signés avec chaque start-up, on va voir après si peut rester associé ou pas», indique Fabienne Fourquet. Mais elle confirme que les produits «seront développés selon les besoins de Canal+ dans un premier temps».