Voiture électrique : Un bonus de 1.000 euros pour l’achat d’un véhicule d’occasion et 100.000 points de recharge d'ici fin 2021

CONSOMMATION Le ministre délégué aux Transports a également annoncé l’augmentation du parc de bornes de chargement courant 2021

20 Minutes avec AFP
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Jean-Baptiste Djebbari annonce un tout nouveau bonus écologie
Jean-Baptiste Djebbari annonce un tout nouveau bonus écologie — NICOLAS MESSYASZ/SIPA

Alors que les bonus à l’achat de véhicules électriques ne concernaient jusqu’à présent que les véhicules neufs, le gouvernement va en créer une pour ceux d’occasion. Dans un entretien accordé au Parisien, le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari a déclaré que cette prime s’élèvera à 1.000 euros. Un coup de pouce accessible « partout sur le territoire, sans conditions de ressources ».

La prime à l’achat des véhicules électriques neufs réduite

Le ministre délégué aux Transports confirme également que la prime à l’achat des véhicules électriques neufs, à 7.000 euros en 2020, sera rabotée à partir du 1er janvier 2021 pour passer à 6.000 euros, conformément aux annonces faites par le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, fin septembre.

« Dans les DOM, en plus de ces 6.000 euros, nous créons un surbonus de 1.000 euros pour accompagner ces territoires où les véhicules coûtent plus cher qu’en métropole », souligne Jean-Baptiste Djebbari.

Au total, dans le cadre du plan de relance, le gouvernement a l’intention de consacrer 1,9 milliard d’euros pour soutenir la demande en véhicules propres.

Selon le ministre, dans un marché globalement en recul cette année, « le 100 % électrique tire plutôt bien son épingle du jeu » avec quelque 68.000 véhicules supplémentaires déjà vendus. « L’objectif des 100.000 pourrait être atteint avant la fin de l’année, soit un doublement des ventes par rapport à l’an dernier », espère-t-il.

Déployer 100.000 bornes d’ici fin 2021

Le bonus à l’achat n’est pas le seul levier sur lequel entend jouer l’Etat pour convertir les Français aux véhicules électriques. Un autre vise à faciliter l'utilisation de ces véhicules, ce qui passe par un déploiement massif de bornes de recharges électriques. « Pour beaucoup de Français, le manque de bornes est un frein pour passer à l’électrique, concède Jean-Baptiste Djebbari. Et je les comprends : rien de pire que la peur de tomber en panne au milieu de nulle part, sans pouvoir recharger. »

C’est à ce sujet que le ministre des transports et Barbara Pompili, son homologue à la Transition écologique, recevaient, ce lundi matin, des acteurs de la filière automobile, autoroutière, de l’énergie et de la grande distribution. Objectif : déployer 100.000 bornes de recharge pour les véhicules électriques en France d’ici à fin 2021.

Déjà, plusieurs acteurs de la grande distribution ont pris lundi l’engagement d’augmenter le nombre de bornes sur leurs parkings, comme Leclerc – 5.000 bornes d’ici fin 2022 et 10.000 bornes d’ici fin 2025-, Lidl, Casino et Système U.

Avoir à terme de « grands corridors » bien équipés au niveau européen

Le président de la métropole du Grand Paris, Patrick Ollier (LR), a lui annoncé le déploiement de 5.000 bornes, avec 5.000 euros donnés à chaque commune par borne installée.


Ce plan de déploiement se veut tous azimuts, Jean-Baptiste Djebbari annonce en tout cas plus de bornes dans les rues, dans les parkings, les copropriétés, les aéroports ou encore des bornes de recharge ultrarapide sur les aires d’autoroutes… L’idée, selon le ministre, est d’avoir à terme de « grands corridors » bien équipés au niveau européen, en lien avec l’Allemagne et les Pays-Bas notamment.