FOOTBALLUn grand pouvoir implique de grandes responsabilités, n’est-ce pas Mbappé ?

AC Milan – PSG : Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités, n’est-ce pas Kylian Mbappé ?

FOOTBALLAuteur d’un match quelconque, mardi soir, à San Siro, comme il y a un mois du côté de Newcastle, Kylian Mbappé tarde à devenir le véritable patron de ce PSG 2023-2024 en Ligue des champions
Cela fait longtemps que Mbappé n'a pas sorti un grand match en Ligue des champions.
Cela fait longtemps que Mbappé n'a pas sorti un grand match en Ligue des champions.  - Marco BERTORELLO / AFP
Aymeric Le Gall

Aymeric Le Gall

L'essentiel

  • Le Paris Saint-Germain s’est incliné (2-1), mardi soir, face à l’AC Milan, dans un stade de San Siro survolté.
  • Attendu comme le messie à chaque grand match de Ligue des champions, Kylian Mbappé est passé totalement à côté de sa soirée.
  • C’est pourtant dans ces moments-là, quand son équipe est en difficulté, qu’on attend que le Parisien soit à la hauteur de l’événement.

A San Siro,

C’est dans les grands matchs qu’on reconnaît les grands joueurs. Ce n’est peut-être qu’un poncif à la con, mais il n’est pas totalement dénué de fondement. Or, si ce Milan-PSG de mardi soir n’était pas non plus la piste aux étoiles, la faute à une équipe milanaise qui n’a plus son lustre d’antan, l’enjeu qu’il revêtait dans cet antre mythique de San Siro avait tout de même de quoi le faire entrer dans la catégorie susnommée.

Il aurait donc dû, au moins sur le papier, offrir un formidable terrain de jeu à Kylian Mbappé. D’autant qu’une victoire aurait quasiment assuré la qualification au Paris Saint-Germain. Et qu’a-t-on vu à la place de la part du numéro 7 parisien ? Rien, ou si peu. Quelques bribes d’accélération côté gauche en tout début de match, une frappe trop molle déposée dans les bras de Mike Maignan (8e) et un face-à-face tristement croqué façon sandwich Daunat sur une aire d’autoroute, malgré une ouverture lumineuse signée Dembélé (25e).

Comme un air de déjà-vu

Le constat peut paraître rude et le jugement sévère, mais quand on a réclamé à cor et à cri les responsabilités et le pouvoir dans cette équipe, comme il l’a fait à de multiples reprises ces dernières années, il faut s’attendre à ce que les oreilles chauffent le jour où l’on passe à côté. D’autant que ce n’est pas la première fois. A Newcastle, déjà, le roi de Paname avait affiché un visage penaud en attaque et une attitude parfois détestable quand il s’était agi d’aider les copains qui prenaient la marée en défense à Saint James Park.

Sauf que, depuis, le PSG s’est bien repris et Mbappé est monté en puissance, lui qui a logiquement eu besoin de retrouver un niveau athlétique en adéquation avec son jeu et ses qualités, après une préparation tronquée du fait de sa mise au placard au mois de juillet. Ses dernières sorties, face à Milan et Strasbourg, sans parler de celles avec l’équipe de France, laissaient pourtant penser que le garçon était bel et bien de retour. Dans l’attitude, on l’avait même trouvé dans son rôle, à Brest, quand il fut question de prendre la défense de son pote Achraf Hakimi, insulté par le public breton, quitte à surjouer le côté sale gosse à sa sortie du terrain.

Au moins Paris tenait là un joueur prêt à montrer les crocs pour défendre le groupe et l’écusson. C’est précisément ce qu’il aurait fallu faire de nouveau mardi soir quand son équipe subissait le tempo des Rossoneri. Mais à part quelques tentatives solitaires pour forcer le verrou milanais en fin de match, Mbappé n’a pas été à la hauteur de son statut de superstar du PSG. Ultra-exigeant avec lui-même, le buteur parisien n’a pas besoin de nous pour savoir que son match de mardi est raté, mais on aurait tout de même bien aimé avoir son avis personnel sur cette performance quelconque.

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Discret sur le terrain, expéditif en zone mixte

Malheureusement, s’il a pointé le bout de son museau en zone mixte après le match, une chose suffisamment rare ces derniers mois pour le préciser, ce ne fut-là qu’un passage express, trois questions douche comprise, pour débiter des éléments de langage sans intérêt. Vu que ça ne prend pas longtemps, on vous les met là dans leur intégralité pour que vous vous fassiez une idée.

« - Qu’est-ce qu’il a manqué au PSG ce soir ?

C’est une deuxième défaite à l’extérieur, ce n’est jamais facile de perdre, on est déçus. Il a manqué pas mal de choses. On va essayer de réagir à la maison contre Newcastle.

- Comment expliquer que Paris voyage aussi difficilement ?

Je n’en sais rien. On est déçus. Ce n’est pas passé ce soir et on va essayer de réagir contre Newcastle à la maison.

- On a l’impression que vous avez baissé de rythme en deuxième mi-temps…

On a essayé de marquer ce deuxième but. Ils l’ont marqué avant nous et après on a essayé de réagir mais c’était trop tard. On rentre à la maison avec cette défaite. »

Voilà, voilà… Orphelin de ses deux pourvoyeurs de ballon qu’étaient Neymar et Messi les années précédentes, Mbappé a vu son rôle évoluer cette saison, sans que l’on sache vraiment le définir précisément à l’heure actuelle. A sa décharge, il n’est pas vraiment aidé par le manque de créativité des joueurs au milieu du terrain, ni par son compère d’attaque en équipe de France Randal Kolo Muani, fantomatique en pointe depuis sa signature de dernière minute cet été. Mais c’est justement dans ces moments-là, quand le vil peuple ne répond pas, qu’on s’attend à ce que le guide montre la voie.

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