Crise à l’OM : Les supporteurs démentent les menaces et relèvent des « dérives inquiétantes »
FOOTBALL Les groupes de fans marseillais, à l’exception du Commando Ultra, ont démenti les menaces envers la direction du club, tout en soulignant « les dérives inquiétantes », dans un communiqué
Les groupes de supporteurs de l’Olympique de Marseille ont de nouveau démenti ce jeudi dans un communiqué toute « menace de mort » ou « de violence » lors d’une réunion lundi avec la direction du club, évoquant par ailleurs des « dérives inquiétantes », notamment dans la gestion du centre de formation.
« Aucune menace de mort ou menace de violence n’a jamais été proférée à l’encontre des dirigeants, de leur famille ou de quiconque », assurent les supporteurs marseillais dans un long communiqué signé par six des sept groupes représentés au Stade Vélodrome. Le Commando Ultras 84, important groupe du Virage Sud, n’est pas signataire. Ces sept groupes étaient présents à la Commanderie lors de la fameuse réunion de lundi, qui s’est tenue dans une ambiance extrêmement tendue.
Dans les heures qui ont suivi cette réunion, la direction du club a pris du recul et aucun de ses membres n’est à Amsterdam, où le club affronte jeudi soir l’Ajax en Ligue Europa. L’entraîneur Marcelino, proche ami du président Pablo Longoria, a lui quitté le club, et l’intérimaire Jacques Abardonado sera sur le banc. Dans un long entretien à La Provence jeudi, Longoria a estimé que « les limites (avaient été) dépassées » lors de cette réunion et a dénoncé des comportements « inadmissibles », appelant à ce que le club fonctionne enfin « avec un minimum de normalité ».
« Nous ne pouvons plus nous taire »
Dans leur communiqué, les supporteurs expliquent que les discussions « se sont rapidement portées sur les nombreux dysfonctionnements du centre de formation » et évoquent « des méthodes d’encadrement douteuses ».
Ils parlent également de la « rupture de contrat de 36 joueurs du centre de formation, tous Marseillais, depuis juin 2023 ou de "l’influence oppressante qui serait exercée par certains agents auprès de jeunes contrats pro ». Ils regrettent également le « mutisme » de la direction face à différentes questions soulevées lors de la réunion, comme le départ de « joueurs professionnels historiques » ou l’augmentation du prix des abonnements.
« Nous ne pouvons plus nous taire. il ne faut pas confondre intimidation et défense des intérêts de nos joueurs et de nos couleurs », ont-ils insisté, parlant ensuite de « dérives inquiétantes notamment dénoncées par les joueurs du centre de formation et leurs familles ».