OL-AJ Auxerre : Les Lyonnais peuvent-ils vraiment s'appuyer sur leur meilleur début de saison depuis dix ans ?
FOOTBALL En l'emportant mercredi contre le promu auxerrois (2-1), les hommes de Peter Bosz ont engrangé un troisième succès en quatre matchs, une première depuis la saison 2012-2013
- Grâce à des buts de Mateus Tetê et Karl Toko Ekambi, l’Olympique Lyonnais est venu à bout mercredi de l’AJ Auxerre (2-1).
- En signant ainsi son troisième succès en quatre rencontres, l’OL se classe pour le moment 4e en Ligue 1, ce qui constitue son meilleur départ depuis dix ans.
- A l’image de la fin de match mal négociée mercredi, tout n’est pourtant pas au beau fixe pour Peter Bosz et ses hommes en ce début de saison comptablement réussi.
Au Parc OL,
Alexandre Lacazette n’était encore alors qu’un prometteur ailier droit et le légendaire Lisandro Lopez entamait sa dernière saison dans le Rhône. C’est durant cet été 2012 que l’Olympique Lyonnais était parvenu pour la dernière fois à engranger 10 points sur ses quatre premiers matchs de Ligue 1. Et ce jusqu’à mercredi soir, lorsque Mateus Tetê et Karl Toko Ekambi ont permis à l’OL de battre l’AJ Auxerre (2-1) pour retrouver le Top 4 du championnat, avec trois succès et un nul, ainsi qu’un match en retard par rapport à ses concurrents directs dans la course au podium.
En 2013, les hommes de Rémi Garde avaient justement bouclé leur saison à la troisième place, ce qui n’est plus arrivé aux Lyonnais depuis 2019. Après une première année galère bouclée loin des objectifs du club (8e), Peter Bosz a-t-il donc cette fois réellement placé son groupe sur les bons rails pour enfin retrouver la Ligue des champions ? « On a vu un autre OL aujourd’hui par rapport au match à Reims (1-1). Le jeu était nettement mieux, on a eu beaucoup de mouvements », s’enthousiasme l’entraîneur néerlandais, qui a même évoqué « un match référence du début de saison ».
Le corner joué vite à deux par Cherki aurait pu coûter cher
Même si Lyon s’est évidemment montré bien moins apathique que dimanche dans la Marne (20 tirs à 6 contre l’AJA), Il convient de nuancer cette analyse. Sans une parade de Rémy Riou face à Gaëtan Perrin (2-1, 90e), le promu bourguignon, qui avait laissé plusieurs joueurs majeurs sur le banc au coup d’envoi, aurait d’ailleurs ramené un point du Parc OL. « Je suis moyennement satisfait car en fin de match, on devait plus rester derrière et gérer, mais on avait cette envie de marquer davantage de buts », résume Malo Gusto.
Malgré la confiance engrangée à domicile contre l’AC Ajaccio (2-1) et Troyes (4-1), cette équipe a une nouvelle fois joué à se faire peur durant le dernier quart d’heure mercredi. L’illustration criante est arrivée à la 80e minute, sur un corner… en faveur de l’OL. Bien qu’il ait offert un centre décisif en première intention à Karl Toko Ekambi sur le précédent coup de pied arrêté (2-0, 72e), Rayan Cherki fait cette fois le choix de le jouer vite à deux. Un pari perdant, puisque le ballon file ensuite jusqu’à Johann Lepenant, qui n’a quasiment pas d’autre choix, sous pression, que de tenter une frappe de 20 m, dans l’axe.
« On se met un peu en danger tout seul »
Son tir contré profite à l’ancien Lyonnais Gaëtan Perrin, qui s’en va jouer un modèle de contre-attaque supersonique de 60 m avec Mathias Autret à la conclusion, face au seul Nicolas Tagliafico. Comment un groupe menant tranquillement 2-0 à 10 minutes de la fin, avec un corner en sa faveur, peut-il sérieusement se mettre dans une telle situation de 1 contre 2 en quelques secondes ? « On a des organisations strictes et après le tir de Johann, c’était tout ouvert, donc on était mal organisés, reconnaît Peter Bosz. On a contrôlé la rencontre pendant 80 minutes mais c’est vrai que sur les 10 dernières minutes, c’était chaud. » « On se met un peu en danger tout seul », corrobore Rémy Riou, qui a bouclé mercredi sur un précieux arrêt réflexe son intérim, lié à la suspension pour trois matchs d’Anthony Lopes. Privé de Coupe d'Europe, l’OL va poursuivre avec son gardien titulaire son parcours très abordable contre des équipes lancées dans la course au maintien, entre Angers samedi (19 heures) et Lorient quatre jours plus tard.
« Oui, il ne faut pas oublier qu’on a déjà joué trois fois à la maison et qu’on n’a pas affronté les équipes qui seront peut-être en haut du tableau à la fin de la saison, confirme Peter Bosz. Mais en même temps, la saison dernière, on a perdu beaucoup de points contre des adversaires comme ça. » Difficile de lui donner tort, puisque les Lyonnais ne comptaient que 5 points au même moment durant l’été 2021, au prix de nuls concédés à domicile contre Brest (1-1) et Clermont (3-3), ainsi que d’une sacrée claque à Angers (3-0). Cet OL désormais orphelin de Lucas Paqueta aura à partir de la semaine prochaine de quoi être fixé sur son véritable niveau, entre deux déplacements à Monaco et Lens, ainsi que la réception de l’ogre parisien.