VIDEO. Girondins de Bordeaux: Palmarès, globe-trotter, jeu offensif… Qui es-tu Paulo Sousa?
FOOTBBAL L'ancien grand joueur portugais est un entraîneur qui jouit d’une belle réputation malgré sa tendance à avoir la bougeotte
- Paulo Sousa est le nouveau coach des Girondins (contrat de 4 ans).
- Ancien grand milieu de terrain portugais, il en est déjà à huit clubs en dix ans en tant qu’entraîneur.
- Connu pour sa rigueur, il pratique souvent un football offensif avec ses équipes.
Son ombre planera sur le stade Louis II de Monaco ce samedi soir (20h). Paulo Sousa, le nouvel entraîneur des Girondins de Bordeaux, ne sera pas encore sur le banc de touche bordelais mais il ne devrait pas être loin. Au mieux en tribune, au pire devant sa télévision pour suivre sa nouvelle équipe. Le Portugais, après avoir paraphé un contrat de quatre ans avec le club ce vendredi, entamera véritablement sa mission au château Haillan dimanche ou lundi au plus tard. Peu connu du grand public, qui est donc Paulo Sousa ?
Une carrière de joueur qui parle pour lui
C’est avant tout un ancien grand joueur. International portugais pendant près de 11 ans (55 sélections de 1991 à 2002), le milieu de terrain formé au Benfica Lisbonne a notamment remporté à deux reprises la Ligue des Champions avec la Juventus en 1996 puis Dortmund en 1997 (élu meilleur joueur de la finale). Il est aussi passé par d’autres grands clubs italiens comme l’Inter de Milan ou Parme avant de terminer sa carrière au Panathinaïkos puis à l’Espagnol de Barcelone.
Finalement, il ne lui aura manqué qu’un titre majeur avec sa sélection. En 2000, il était du groupe portugais éliminé par la France en demi-finale de l’Euro. « Ici, il est surtout connu comme joueur. C’était un bon technicien, il distribuait très bien le jeu devant sa défense. En revanche, comme entraîneur, ce n’est pas encore une référence pour nous car il a connu des débuts chaotiques et surtout, il enchaîne les clubs », explique un confrère lusitanien.
Ce n’est pas un « Poyet bis »
En effet, Paulo Sousa est un vrai globe-trotter. Il a déjà connu 11 pays dans sa vie professionnelle : le Portugal, l’Italie, l’Allemagne, la Grèce, l’Espagne en tant que joueur puis l’Angleterre, le pays de Galles, la Hongrie, Israël, la Suisse, et la Chine en tant qu’entraîneur. Depuis qu’il a enfilé le costume de coach, il en est à huit clubs en dix ans (sans compter Bordeaux) ! Un parcours qui rappelle étrangement celui de l’Uruguay, Gustavo Poyet, limogé par les Girondins l’été dernier. Mais pour Hugo Varela, le patron du sportif au club, il y a une grande différence :
Ils ont deux styles totalement différents. Poyet est un bon coach mais il n’a jamais été champion ! Paulo Sousa gravit les échelons petit à petit. Il a aussi emmené la Fiorentina en coupe d’Europe (2017) et il fait très bien jouer ses équipes.
Pas faux. Le Portugais a presque toujours obtenu des résultats où il est passé, même en restant très peu de temps. Il a par exemple été champion avec le Maccabi Tel-Aviv (Israël, 2014) et Bâle (Suisse, 2015). D’ailleurs, petit clin d’œil du destin, Paulo Sousa était venu s’imposer au stade Chaban-Delmas avec le club israélien en Ligue Europa cette année-là. Le dimanche 17 mars prochain, pour ses grands débuts avec les Girondins contre Rennes, il découvrira cette fois-ci le Matmut Atlantique avec comme objectif de relancer une équipe moribonde depuis quelques mois (13e de Ligue 1).
Il doit incarner le projet des Américains
Celui qui « parle le Français mais a besoin de pratiquer car il ne l’a pas employé ces dernières années » selon Hugo Varela devra vite s’imposer pour lever les doutes. Connu pour sa rigueur de tous les instants, le Portugais sait aussi donner de sa personne à l’image de cette anecdote rapportée par Valentina Clemente, journaliste au Corriere dello Sport et Premium Mediaset : « Il est assez proche de ses joueurs. À ses débuts à la Fiorentina, on disait qu’il suivait le même régime alimentaire que ses joueurs pour leur montrer l’exemple à suivre. »
Sur le terrain, Paulo Sousa prône un jeu offensif. Ses équipes évoluent la plupart du temps avec deux vrais attaquants, il aime jouer à trois derrières avec des joueurs de côté très haut. Il a aussi l’œil pour dénicher quelques jeunes talents, ça tombe bien, c’est la volonté des nouveaux propriétaires. Aujourd’hui, le Portugais incarne clairement « le véritable début de la nouvelle ère » comme le souligne Florian Brunet, l’un des porte-paroles des Ultramarines. L’attente est donc grande autour de l’homme originaire de Viseu, considérée aujourd’hui comme la « meilleure ville pour vivre » au Portugal. Bordeaux n’est pas mal dans ce genre à ce niveau-là…