France-Côte d'Ivoire: Benoît Costil heureux d'avoir fait taire «les mauvaises langues»

FOOTBALL Le gardien du Stade Rennais a connu sa première sélection en Bleu mardi soir…

François Launay
Costil a été décisif en fin de match contre la Côte d'Ivoire.
Costil a été décisif en fin de match contre la Côte d'Ivoire. — Michel Spingler/AP/SIPA

On ne l’attendait plus. À 29 ans,  a connu mardi sa première sélection en équipe de France. Après des années passées dans le rôle de troisième gardien, et être sorti de la liste des 23 après l’Euro, le portier a profité des forfaits successifs d’Areola, Lloris et Mandanda pour revenir dans le groupe, et vivre le plus grand moment de sa carrière face à la Côte d’Ivoire. Il nous raconte sa joie, mais aussi sa revanche sur les critiques.

  •  Le plus grand moment de sa carrière
     

« Il y a peut-être des gens qui vont rire, mais c’est le fait le plus important de ma carrière. Je n’ai aucune honte à le dire, je le dis avec beaucoup de fierté et de bonheur. Je ne minimise pas mon plaisir d’avoir cette sélection. On ne m’enlèvera pas le fait d’être devenu international, . C’est un certain aboutissement. Ce jour restera gravé à vie. »


  •  La première Marseillaise
     

« Je n’étais pas impressionné. J’étais dans mon élément. Je faisais ce que j’aime, c’est-à-dire jouer au foot. Je n’ai juste pas réussi à trouver mes proches dans les tribunes. »


  •  Sa prestation
     

« Je suis satisfait. On ne prend pas de but, c’est une bonne chose. , je me dis qu’il faut que je reste stable sur mes appuis, et je réagis en fonction du ballon. Je fais confiance à mes mains et à mes jambes, et ça m’a réussi. »


  •  Son statut habituel de troisième gardien
     

« On a minimisé mes rassemblements précédents. , et cette première sélection donne un peu plus d’épaisseur à cela. Et tant pis pour les mauvaises langues… »

  •  Devenir international à 29 ans
     

« Peut-être qu’on savoure plus à mon âge,  qui est un club plus modeste que celui des collègues, mais tant mieux, ça donne plus de valeur à ma sélection. C’est une bonne chose pour ceux qui ont cru en moi, ceux qui m’aiment. Je pense aux gens de Rennes, de Vannes, de Sedan [ses précédents clubs] qui m’ont aidé. Et puis ceux qui ne m’aiment pas, bah tant pis pour eux. »


  •  Un dernier baroud d’honneur ?
     

« L’avenir, je ne le connais pas. Je ne sais même pas si je serai dans le prochain rassemblement. Là, . Il a fallu un scénario incroyable pour que je joue. C’était un concours de circonstances incroyable en ma faveur. Il faut en être conscient. Tant mieux pour moi. »