Coupe du monde 2018: «Chaque passe, chaque tir peut être le dernier», l’odeur très spéciale des matchs couperets

FOOTBALL Ça fout un peu le vertige, non?..

N.C.
Les Bleus concentrés à l'entraînement à Kazan, le 29 juin 2018, à la veille de France-Argentine en 8e de finale de la Coupe du monde.
Les Bleus concentrés à l'entraînement à Kazan, le 29 juin 2018, à la veille de France-Argentine en 8e de finale de la Coupe du monde. — David Vincent/AP/SIPA

De notre envoyé spécial à Kazan,

Avant, il y avait une bouée de sauvetage, au cas où. Mais ça, c’était avant. Samedi, l’équipe de France affronte l’Argentine en 8e de finale de Coupe du monde. Après avoir maintenu la tête hors de l’eau sans trop se fouler, elle est maintenant obligée d’avancer. Sans brassards, sans rien à quoi se raccrocher. « On gagne ou on rentre à la maison », comme le dit Samuel Umtiti.


Cette bonne odeur des matchs couperets est inégalable. Les jours d’avant ne sont plus les mêmes. « C’est vrai qu’il y a une excitation particulière, raconte le défenseur du Barça. Mais il ne faut pas changer les habitudes de préparation, ne pas jouer le match avant. On doit être les mêmes, rigoler ensemble, jouer aux cartes, juste être prêts le jour du match. »

C’est maintenant…

« Il n’y a pas de rattrapage. C’est sûr que sur le plan mental, ça change énormément de choses », complète Steve Mandanda. On imagine le vertige ressenti par les joueurs. « Chaque course, chaque passe, chaque tir peut être le dernier dans la compétition, rappelle Hugo Lloris. Il va falloir repousser ses limites, mettre toute l’énergie qu’on a, encore plus face à un adversaire comme l’Argentine. » Faut-il l’avoir un peu tête, quand même, au moment d’entrer sur le terrain, ou alors le chasser complètement ? « Ça doit nous donner une force supplémentaire, l’envie de faire tous les efforts possibles, pour sortir du terrain sans regret », estime le capitaine des Bleus.

Il n’y a pas grand-chose à rajouter. Juste que c’est le moment de ne plus (trop) calculer. C’est encore le meilleur moyen de ne pas avoir peur. « C’est sûr, on ne peut pas partir dans cet état d’esprit là, note Umtiti. Il faut être confiant, et on l’est. La première phase n’a pas été parfaite, on connaît nos qualités et on sait ce qu’il faut faire pour passer. » Une équipe ne s’est jamais révélée en match de poule. C’est maintenant qu’on voit les grands.