Alain Orsoni: «Rien ne m'empêchera de suivre le club par téléphone»

FOOTBALL Le président de l'AC Ajaccio a entamé une grève de la fin pour protester contre les conditions de détention de son fils...

Propos recueillis par Romain Canuti
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Alain Orsoni lors de la réception de Bordeaux à Ajaccio le 29 octobre 2011.
Alain Orsoni lors de la réception de Bordeaux à Ajaccio le 29 octobre 2011. — PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP

Face aux conditions d’incarcération de son fils, Alain Orsoni a décidé d’entamer une grève de la faim. Mais le président de l’AC Ajaccio l’assure, ça ne l’empêchera pas de garder un œil sur son club.

Comment peut-on présider un club de Ligue 1 sans s’alimenter?
Si c’est pour une semaine, ça va aller. Après, rien ne m’empêchera de suivre le club par téléphone et avec l’ordinateur. Pour le club, Léon Luciani (président de l’association) à toute ma confiance. Il m’a déjà remplacé par le passé, les joueurs, tout le monde au club est habitué, ce n’est pas un souci. D’ailleurs, ça me gêne un peu que l’on parle de ça au club. J’ai toujours veillé à ce que l’on ne mélange pas l’aspect sportif avec ce qui me concerne personnellement. Ca m’emmerderait d’ailleurs si dans les jours à venir, certains font des parallèles entre la situation du club et ma situation personnelle.

Sur le terrain, deux nuls contre Nice et Brest à domicile, ça aussi, c’est dur à avaler?
Ah j’ai les boules. C’est vraiment quatre points de perdus. Les regrets sont encore plus grands contre Brest, car Nice me paraissait plus costaud défensivement. Maintenant, il faut se servir de cet état d’esprit de révolte, où l’on se dit que l’on doit impérativement récupérer des points, pour aller gagner à Dijon.

Est-ce que vous avez envie de dire à certains défenseurs de se mettre à la diète comme vous?
Mais non, je n’ai pas envie de les accabler. Je vois leur état d’esprit, je sais qu’ils font le maximum. J’ai envie de les encourager, de les voir encore jouer avec ce mental. Ca va finir par payer.

Ce week-end contre Brest, un spectateur a jeté un gobelet plein sur le Breton Omar Daf. Vous risquez un match à huis-clos…
Le groupe de supporters concernés, l’Orsi Ribelli, cherche le fautif. Je ne pense pas que ça soit eux les coupables. On essaie pour l’instant de voir avec les caméras si on trouve quelque chose. Ce n’est pas évident. Mais ça me met hors de moi, parce que c’est la deuxième fois. Il y avait déjà eu un incident avec Ospina. On a toujours su se tenir en tribunes, je veux que l’on redevienne très vite irréprochable.