Les « Blackfaces » lors du match Le Portel - Roanne sont « inacceptables », pour le président de la Ligue nationale
BASKET Alain Béral s’est exprimé sur France Info après que trois spectateurs sont apparus le visage peint en noir samedi lors du match entre Le Portel et Roanne
Le communiqué du club du Portel (Pas-de-Calais) n’a pas du tout convaincu Alain Béral. Le président de la Ligue nationale de basket (LNB) a qualifié, ce lundi, « d’inacceptable » la présence dans les tribunes du match Le Portel - Roanne, disputé samedi et comptant pour le championnat Elite, de trois supporteurs la peau peinte en noir. Cette initiative avait été initialement dénoncée par le joueur roannais Yannis Morin.
« Il est clair que la Ligue nationale de basket n’acceptera jamais dans ses arénas des actes racistes ou des invectives », a déclaré Alain Béral sur France Info. « Quelle que soit la réponse [du club], c’est quelque chose d’inacceptable », a-t-il poursuivi.
Le Portel s’était défendu, dimanche, dans son communiqué, en rappelant que cette rencontre était son « traditionnel et festif match de Carnaval » et que les trois supporteurs avaient « souhaité faire un clin d’œil à l’ancien assistant coach Jacky Périgois », parti vivre en Martinique.
Le club du Portel évoque une mauvaise interprétation
« Cela a malheureusement été mal interprété et bien loin de nous et de nos supporteurs l’idée d’imaginer que ce costume et ce maquillage puissent être pris comme un geste envers la communauté antillaise », a encore déclaré le club nordiste.
Mais, selon Alain Béral, cette pratique du « blackface » est « un acte considéré comme profondément raciste depuis le XIXe siècle ». « Deux solutions apparaissent : expliquer et sanctionner », a-t-il ajouté.
De probables sanctions bientôt prises
« Le comité directeur va probablement saisir la commission de discipline de la Ligue en début de semaine, cette commission va entendre les parties et probablement prendre une décision de sanction contre cette action », a précisé le dirigeant.
Une affaire de racisme a récemment secoué le basket français. En janvier, Loïc Akono, un joueur de Metz (Nationale 2, 4e division), a été victime d’une injure raciste durant un match à Charleville-Mézières. Il avait quitté le terrain après qu’un spectateur eut crié à son attention « Relève-toi bonobo ».
Akono et le club de Metz ont déposé trois plaintes contre X et l’auteur présumé, un septuagénaire, qui a reconnu l’usage de ce terme, sera jugé en juillet, notamment pour « injure publique en raison de l’origine, de l’ethnie, la nation, la race ou la religion ».