Amélie Oudéa-Castéra annonce la création d’un comité pour réfléchir à « l’éthique et la vie démocratique dans le sport »
vaste programme La ministre des Sports et des JO a publié ce jeudi une tribune dans « Le Monde » pour annoncer le lancement dans les prochains jours d’un nouveau comité, après les crises touchant les fédérations de football et de rugby
Les crises frappant les fédérations de football et de rugby en France ont poussé Amélie Oudéa-Castéra à effectuer une annonce ce jeudi. La ministre des Sports et des JO a en effet indiqué dans le quotidien Le Monde qu'« un comité national pour renforcer l’éthique et la vie démocratique dans le sport » va être mis en place dans les prochains jours. Cette annonce intervient au lendemain de la démission du président de la Fédération française de football (FFF) Noël Le Graët. « Ce comité national sera composé de personnalités qualifiées incontestables, venant de tous horizons, dont l’expérience et la complémentarité des regards permettront d’avoir le recul nécessaire et l’ambition de réforme dont nous avons besoin », écrit-elle dans une tribune.
Le comité fera « à l’automne prochain des propositions autour de trois axes : une gouvernance du sport plus éthique, plus démocratique et plus protectrice des pratiquantes et des pratiquants ». « Ces travaux viendront nourrir, après les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, des modifications du cadre législatif, réglementaire et statutaire pour apporter les améliorations nécessaires », ajoute la ministre. « Les crises de gouvernance du sport français disent toutes la nécessité d’accompagner des changements concrets et définitifs pour renforcer les institutions du sport français », estime-t-elle.
Des décrets nécessaires pour l’application d’une loi
Et pourtant, un texte sur le sport a été voté en mars 2022 et comprend des mesures concernant la gouvernance, comme davantage de parité et une limitation à trois mandats pour les présidents de fédérations. Une des rapporteuses de la loi à l’Assemblée nationale, la députée LREM Céline Calvez, a fait savoir qu’un certain nombre de décrets nécessaires pour l’application de cette loi n’avaient pas encore été pris, comme la liste élargie de maladies chroniques pouvant donner lieu à une prescription par ordonnance.
En revanche, les décrets autorisant la création d’une société commerciale pour le football français avaient été pris très rapidement après la promulgation de la loi. Ce texte, défendu par la précédente ministre des Sports Roxana Maracineanu, permet « d’importantes avancées », selon Amélie Oudéa-Castéra. « Je salue à ce titre le travail profond engagé par les fédérations sportives, avec l’appui de l’Etat, pour mettre en place ce cadre rénové », loue-t-elle dans cette tribune publiée dans Le Monde.