Basket : Le nouveau club de Dubaï déjà prêt à rejoindre l’Euroligue ?

GOLFE Le président du très jeune Dubaï Basketball Club est actuellement en négociations avec la direction de la deuxième plus grande compétition de basket au monde derrière la NBA

J.Lau. avec AFP
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La Coca Cola Arena, ici en avril 2019, se trouve juste devant la fameux gratte-ciel Burj Khalifa à Dubaï.
La Coca Cola Arena, ici en avril 2019, se trouve juste devant la fameux gratte-ciel Burj Khalifa à Dubaï. — Kamran Jebreili/AP/SIPA

L’élite du basket européen, déjà présente depuis de longues années jusqu’à Tel Aviv (Israël), va-t-elle repousser ses frontières de 2.500 km ? Dubaï est en tout cas en négociations avec l’Euroligue pour qu’une franchise basée dans l’émirat rejoigne à terme la deuxième plus grande compétition de basket, derrière la NBA, affirme ce lundi Abdallah al-Naboudah, homme d’affaires et propriétaire du club de Dubaï. « Des négociations avec l’Euroligue ont débuté il y a huit mois. Elles visent à inclure un club de Dubaï dans le prestigieux tournoi et à accueillir certains matchs dans la ville, à la Coca-Cola Arena (17.000 places) », poursuit Abdallah al-Naboudah, président du très jeune Dubaï Basketball Club

« Il n’y a encore rien d’officiel, les négociations se poursuivent », mais « les premiers signaux sont positifs », ajoute ce dernier. L’homme d’affaires a néanmoins démenti des informations rapportées par certains médias européens, selon lesquelles Dubaï avait proposé 50 à 60 millions d’euros pour associer le nom de la compagnie aérienne locale Emirates Airlines à la compétition. « Nous n’avons pas parlé des droits du nom, puisque le championnat a un partenaire commercial [Turkish Airlines] jusqu’en 2025 », assure l’intéressé.


Le « sport washing » grimpe en flèche dans le Golfe ?

L’Euroligue avait auparavant confirmé des discussions en vue d’une « potentielle collaboration » avec Abdallah al-Naboudah et des représentants de l’émirat, dans le cadre d’une visite à Dubaï, le 11 octobre. Les 13 clubs actionnaires de l’Euroligue, une ligue fermée sur invitation, s’étaient alors rendus aux Emirats arabes unis. « Nous avons convié l’Euroligue et les clubs à Dubaï pour échanger et proposer l’idée d’une collaboration future, ainsi que pour leur montrer nos capacités sur le terrain », confie Abdallah al-Naboudah, en soulignant l’intérêt « d’inclure un club de Dubaï » en Euroligue. La capitale des Emirats, Abu Dhabi, a accueilli en octobre les Milwaukee Bucks et les Atlanta Hawks pour deux matchs de présaison de NBA.

« Bien sûr, nous sommes emballés par le potentiel d’une Euroligue de basketball aux Emirats arabes unis, mais il est encore trop tôt pour entrer dans les détails », affirmait, de son côté, le PDG de l’Euroligue, Marshall Glickman, dans un communiqué après la réunion du 11 octobre, en se déclarant « impatient de poursuivre la discussion ». L’investissement croissant des pays du Golfe dans le monde du sport suscite de nombreuses critiques des organisations de défense des droits de l’homme, qui les accusent de faire du « sport washing ». Les Emirats, Bahreïn et l’Arabie saoudite accueillent tous trois cette année des Grands Prix de Formule 1, tandis que le Qatar s’apprête à organiser la Coupe du monde de football du 20 novembre au 18 décembre. Le royaume saoudien a aussi accueilli cette année le circuit LIV Golf, qui a débauché certains des meilleurs joueurs du monde avec des prix records, suscitant la colère des instances historiques du golf.