US Open : Balayée par Jabeur, Caro Garcia quitte tout de même New York avec « beaucoup d’enthousiasme pour le futur »
tennis Rattrapée par la pression et à court de solutions face au jeu de son adversaire, la Française n’a pas existé lors de cette demie mais retient aussi toutes les bonnes choses mises en place ces dernières semaines
Et soudain, l’atterrissage forcé. « Flying Caro », impressionnante depuis le début de l’US Open, n’a pas existé en demi-finale, jeudi soir, face à Ons Jabeur. Rattrapée par la pression d’une première à ce niveau dans un tournoi du Grand Chelem et déboussolée par le style de jeu d’une adversaire qu’elle n’a jamais battue, Caroline Garcia s’est inclinée en deux petits sets et à peine plus d’une heure de jeu (6-3, 6-1).
« Forcément j’étais tendue, a reconnu la Française après la rencontre. Ça s’est mal goupillé, le début du match n’a pas été en ma faveur. Un ou deux points où je n’y suis pas allée franchement, comme encore pas mal de points par la suite. Le bras ne passait pas aussi bien et avec mon style de jeu, ça m’a fait manquer quelquefois ma cible. Elle a bien réussi à lire ce que je produisais et mon jeu a été moins efficace que d’habitude. »
La déception est là, à la hauteur des espoirs suscités par son niveau de jeu extraordinaire développé depuis le début de la quinzaine, et même depuis le début de l’été. Lauréate de trois tournois, dont le WTA 1.000 de Cincinnati, Garcia s’affichait comme une prétendante légitime. Elle pourra tout de même se consoler en se disant qu’elle n’a cessé de se battre, irréprochable dans l’attitude malgré l’inefficacité de ses coups.
« Comme ça que je kiffe ma passion »
« Il y a de la frustration, mais aujourd’hui j’y suis quand même allée, j’ai produit mon jeu même si c’était horrible de se prendre des passings gagnants. Mais il y a quelques années, je n’aurais pas eu cette attitude-là, a-t-elle observé. Mon jeu, je l’assume : quand ça marche un peu moins bien, c’est un peu moins joli à regarder, mais quand ça marche, on en a entendu de bonnes choses. »
La Lyonnaise a clairement construit des bases solides pour la suite. Lundi, elle sera de retour dans le top 10 mondial, pour la première fois depuis 2018. A 28 ans, elle a encore largement le temps d’aller de grandes choses, à condition qu’elle ne sorte pas de sa ligne de conduite. Son jeu agressif, s’il est servi par un physique sans faille et un mental d’acier, est le tennis qu’elle aime pratiquer. « C’est comme ça que je kiffe ma passion, a-t-elle insisté. Il y a encore plein de marge de progrès dans plein de domaines. C’est aussi beaucoup d’enthousiasme par rapport au futur. » Pas mieux, Caro.