Athlétisme : au sujet des athlètes transgenres, le patron de l'athlé Sebastian Coe privilégie l'« équité » à l'« inclusion »

Athlétisme Sebastian Coe a pris position sur la question de la place accordée aux athlètes transgenres dans l'athlétisme

Q.B. avec AFP
Sebastian Coe lors des Mondiaux indoor en mars.
Sebastian Coe lors des Mondiaux indoor en mars. — Nikola Krstic/Shutterstock/SIPA

Le président de la Fédération internationale de natation, Husain Al-Musallam, a remis le sujet des athlètes transgenres sur la table en annonçant la création d’une « catégorie ouverte » pour leur permettre de concourir séparément. Son collègue Sebastian Coe, président de la Fédération internationale d’ athlétisme, a donc lui aussi été poussé à s’exprimer sur la question.

« Ma responsabilité est de protéger l’intégrité du sport féminin », a déclaré Sebastian Coe, présent dimanche à Budapest. « Si nous devons ajuster les protocoles à l’avenir, nous le ferons », a t-il ajouté, précisant que s’il était poussé à choisir entre « équité » et « inclusion », il se rangerait « toujours du côté de l’équité ».

La décision de la Fina survient alors que le monde de la natation a été secoué par une polémique concernant la nageuse transgenre américaine Lia Thomas. L’étudiante de 22 ans, née de sexe masculin, était devenue au printemps la première nageuse transgenre à remporter un titre universitaire.

Sa victoire mi-mars dans la finale du 500 yards avait ouvert un large débat, ses détracteurs estimant qu’ayant concouru en tant qu’homme par le passé, Lia Thomas bénéficiait d’un avantage physiologique injuste.

« La biologie l’emporte sur le genre »

« Nous voyons une fédération internationale qui affirme sa suprématie dans l’établissement des règles, de règlements et de politiques qui sont dans le meilleur intérêt de son sport », est revenu Sebastian Coe.

« C’est ainsi que cela doit être. Nous avons toujours cru, et nous le répétons constamment, que la biologie l’emporte sur le genre et nous continuerons à revoir nos règlements dans ce sens. »

Selon les règles de la Fédération internationale d’athlétisme, les femmes transgenres doivent présenter un taux de testostérone suffisamment bas pendant au moins douze moins avant une compétition.